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Chronique 1924

Climat et écarts à la normale des températures et des pluies en 1924

 

Repères historiques

21 janvier : mort de Lénine
25 janvier : ouverture des premiers jeux olympiques d’hiver à Chamonix
1er avril : Hitler est condamné à 5 ans de forteresse mais il sera libéré le 20 décembre
Gaston Doumergue est élu président de la république Ouverture des 7eme jeux olympiques à Paris
12 octobre : mort d’Anatole France

 

Principaux évènements climatiques de l'année 1924 : tempêtes & inondations en janvier, tornades en Saône-et-Loire et en Isère, automne très pluvieux & inondations au sud-est

 

 

Début janvier 1924: après un automne extrêmement pluvieux, d’importantes pluies et inondations se produisent de nouveau dans le Bassin de la Seine - elles provoquent davantage de dégâts qu’en 1923, notamment dans le bassin de la Seine. On note également une couche de neige impressionnante sur les massifs de l’est et une avalanche se produit au Mont-joly (Savoie) - elle fait 500m de large 20 m de haut.

 

 


Inondation 1924 - Crue à Maisons-Alfort en janvier 1924


Inondation 1924 - Les inondations en banlieue de Paris

 

Les grandes crues de la Seine depuis 1740

 


Inondations 1924 - 7 janvier 1924 : le zouave du Pont de l'Alma a de l'eau jusqu'au coude




Inondations 1924 - Janvier 1924 : Venise à Courbevoie : la rue du Souvenir

 

 

TEMPÊTE DU 9 JANVIER 1924 :

Dans la nuit du 8 au 9 janvier 1924, autour d’une dépression très creuse avec de forts gradients, une tempête balaie la côte atlantique de la Bretagne à Biarritz et à la Corogne, de la pointe du Finistère et à Saint-Malo. Dans un contexte de fortes marées (coefficients à 100), elle entraîne des phénomènes de submersion marine dévastateurs sur l’ensemble du littoral (forte houle, forte marée et pression très basse). Cette tempête d’une rare violence coule de nombreux bateaux sur la côte atlantique.

 

Tempête des 8 et 9 janvier 1924 - analyse météo du 8 janvier 1924 au soir

 

Tempête des 8 et 9 janvier 1924 - analyse météo du 9 janvier 1924 au matin

Les vents atteignent environ 8 Beaufort en maximum sur la façade atlantique (valeurs moyennes voisines de 70 km/h et et rafales proches des 100 km/h).

 

Analyses météo reconstituées de la tempête des 8 et 9 janvier 1924

 

Submersions marines du 9 janvier 1924

L’ensemble de la côte atlantique est touchée par ce que les journaux de l’époque qualifient de « raz-de-marée ». La mer dépasse le niveau supérieur des plus grandes marées d’équinoxe avec des vagues de 7 à 8 mètres à la pointe de Penmarch. Le coefficient de marée élevé (proche de 100) contribue à sur-élever le niveau de la mer lors des marées hautes. Une surcote généralisée du niveau de la mer (estimée à 40 ou 45 cm) associée aux basses pressions ambiantes (pressions voisines de 970 hPa) sur-élève la houle de façon permanente tant que la pression est basse.

Cette tempête surnommée « raz-de-marée » provoque de très nombreux dégâts matériels en bordure de l’Atlantique et en entrée de la Manche. Ces dégâts sont principalement concentrés sur le bord de mer, car le phénomène marquant est la submersion.

Des dizaines de personnes périssent noyées et emportées par l’océan. De très nombreuses plages atlantiques changèrent complètement de visage avec parfois des dunes repoussées d’une dizaine de mètres. Sur ces plages des curieux sont littéralement happés par les lames. Sur le front de mer, de nombreux rez-de-chaussée furent inondés.

Dans les ports les amarres des bateaux se rompent fréquemment, ces bateaux finissent alors leur course en se brisant contre les quais. En mer de grands navires sont en détresse. Les équipages signalent avoir rarement vu des vagues aussi hautes. Certains équipages entiers périssent, emportés par l’océan déchaîné.

Après son passage, la tempête laisse place à une vision de désolation :

  • nombreuses épaves de navires échoués sur les plages ;
  • quais et ports démolis, jetées et digues détruites ;
  • murs écroulés, habitations et magasins inondés ;
  • routes et lignes de chemin de fer coupées ;
  • lignes téléphoniques et télégraphiques détruites.

La une du journal d'Excelsior après la tempête du 9 janvier 1924



Tempête du 9 janvier 1924 :  les dégâts de la tempête, à Biarritz



Tempête du 9 janvier 1924 : la tempête sur la façade Atlantique : bateaux poussés par les lames devant le casino de Royan

 

Tempête du 9 janvier 1924 : Les dégâts à Royan

 

Tempête du 9 janvier 1924 : Les dégâts à Royan

 

Tempête du 9 janvier 1924 : Les dégâts à Royan

 

Tempête du 9 janvier 1924 : Les dégâts à Royan

 

Tempête du 9 janvier 1924 : Les dégâts à Royan

 

Tempête du 9 janvier 1924 : Le "raz de marée" à Royan

 

Les dégâts recensés sur la façade Atlantique par le journal Excelsior du 11 janvier 1924

 

 

2eme quinzaine de Février 1924 : fréquentes chutes de neige sur quasiment tout le pays - le 23 février 1924, il neige abondamment sur la Côte d’Azur et la Provence ; un très violent mistral se lève à Avignon, ce qui provoque d’importants dégâts.

 

 

Les 2 et 3 avril 1924 : il neige de l’Alsace aux Charentes - une épaisse couche recouvre Clermont-Ferrand.

 

 

22 mai 1924 : un orage d’une violence inouïe provoque d’immenses dégâts à St Marcel, près d’Argentan (Indre) - les grêlons atteignent 7cm et pèsent 260g.

 

 

15 et 16 juin 1924 : fréquentes gelées blanches en Normandie et en région parisienne - la température atteint 0°5 à Bernay et 1° à Flers.

 

 

Nuit du 20 au 21 juin 1924 : de très violents orages engendrent des inondations en région parisienne, notamment à Arcueil.

 

 

5 juillet 1924 : une tornade ravage la ville de Montceau les Mines.

 

 

Du 12 au 16 juillet 1924 : de très fortes chaleurs sont observées un peu partout - les températures atteignent 34° à Versailles, 35° à St Malo, 37° à Limoges, 38° à Toulouse et Montélimar.

 

 

22 juillet 1924 : une tornade ravage une partie de St Marcellin (Isère).

 

Le mois d’Août 1924 est très frais et très pluvieux - à Boulogne sur mer, la températures ne dépasse pas 19° le 7 août, une série de violents orages provoque de sérieux dégâts à Troyes, Lunéville, Épinal, Mâcon et dans le centre ville de Lyon.

 

 

Les 23 et 24 septembre 1924 : inondations catastrophiques dans le Comtat Venaissin et la vallée du Rhône - il tombe 288mm de pluie à Orange et 186mm à Avignon.

 

 

 

Le mois d’octobre 1924 est très pluvieux - des pluies diluviennes et des inondations sont signalées dans le sud-est, au début du mois d’octobre 1924 (Cannes, Toulon, Draguignan) - fin octobre et début novembre 1924, les inondations touchent le nord et le nord-est du pays.

 

 

Tempête du 8 octobre 1924 : le 7 octobre 1924 au soir, une dépression se creuse rapidement au large de la Bretagne. Dans la nuit du 7 au 8 octobre 1924, elle continue de se creuser en Manche, et notamment à l'entrée de la Mer du Nord, engendrant une tempête qui occasionne de nombreux dégâts et des pertes humaines (notamment entre les Côtes-d’Armor et la Normandie).

 

Tempête du 8 octobre 1924 : Analyse météo de l'époque

 

Tempête du 8 octobre 1924  : Analyse météo reconstituée

 

La presse de l’époque fait état de 3 morts (2 aviateurs au Bourget pendant des manœuvres aériennes, 1 piéton écrasé par une chute d’arbre), plusieurs bateaux se retrouvent en détresse en pleine mer avec notamment un thonier échoué du côté de Concarneau, un chalutier à Ouessant. La « Pleubiannaise » fait naufrage avec son chargement de houille dans la baie de St Brieuc sans faire de victime. Cette tempête a également détruit l’observatoire du général Mangin (forêt de Retz près de Villers-Cotterêts). Cet observatoire fut utilisé lors de l’attaque du 18 juillet 1918 par le général Mangin forçant la victoire française. Dans les terres, on relève également des dégâts matériels importants, des arbres déracinés, des chutes de tuiles, des palissades et des cheminées abattues, des communications interrompues…

 

 

26 novembre 1924 : violente tempête sur toute la France - de nombreux arbres et pylônes sont arrachés, le hangar de l’aérodrome de Lyon Bron est emporté.

 

Tempête du 26 novembre 1924 : A Brighton (GB), la voie du chemin de fer subit l'assaut des vagues. la violente tempête qui a soufflé ces derniers jours sur l'Atlantique, la Manche et le détroit du Pas de Calais a causé de gros dégâts en Angleterre. Nous avons dit hier combien furent nombreux les accidents de mer, qu'en particulier plusieurs navires sombrèrent. Voici deux instantanés pris dans des ports anglais. A Hastings, la mer inonda les rues. De terribles vagues endommagèrent la voie du chemin de fer électrique à Brighton.



Tempête du 26 novembre 1924 sur les côtes atlantiques

 

 

1er décembre 1924 : une trombe marine longe la côte entre Antibes et Nice causant d’importants dégâts et un véritable raz de marée.

 

 

Climat et écarts à la normale des températures et des pluies en 1924

 

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Biarritz

Meteo-biarritz.com est le premier site météo essentiellement dédié à l'agglomération de Biarritz. Il a été créé par Guillaume Séchet (webmaster de meteo-paris.com, météorologiste et ex-présentateur à La Chaîne Météo, spécialiste et auteurs d'ouvrages sur les évènements climatiques). Ce site professionnel et de grande qualité est aussi très complet (grâce à des rubriques ludiques) et surtout très réactif. Il fait partie des 19 sites internet appartenant à meteo-villes.com. Les prévisions météo à 15 jours, totalement gratuites, sont expertisées par une équipe de professionnels qui suit la situation en permanence. Ainsi, en fonction de l'évolution de la situation, ils affinent au mieux leurs prévisions. La tendance météo saisonnière pour la France est également réactualisée très fréquemment. Ce site est aussi un portail météo pour le Pas basque en proposant : les webcams en direct, les données des stations météo en direct, les cartes de suivi des pluies et des nuages, les observations et la localisation des phénomènes météo dangereux sur la région, les suivis climatologiques, le climat du Pays Basque et les records ainsi que normales quotidiennes des températures à Biarritz.

 

Notre ville de BIARRITZ

Biarritz est une commune française située dans le département des Pyrénées-Atlantiques, la région Nouvelle-Aquitaine, et à 50 km de la ville espagnole de Saint-Sébastien.
Cette station balnéaire est l'une des plus prestigieuses de la côte Atlantique française.
L'océan, avec ses puissantes vagues, a fait de Biarritz un spot de surf réputé dans le monde entier.
Le gentilé de Biarritz est Biarrot (Biarròt en gascon, Biarriztar en basque).
La commune a pour devise : J'ai pour moi les vents, les astres et la mer.
Sa superficie est de 12 km² pour une altitude située entre 0 et 85m.
En 2020 sa population était de 25 885 habitants (résidents permanents).


Le climat de Biarritz est océanique. Il y fait assez chaud avec parfois des pluies très abondantes (cumul de 1483 mm) mais il y pleut moins souvent qu’à Brest (181 jours / an) et l'ensoleillement annuel moyen est de 1877 h. Les vagues réputées des surfeurs sont liées à la houle qui prend de l’ampleur par effet du Golfe de Gascogne dessiné en coin (comme une sorte d’entonnoir) et face aux vents d’ouest. Ainsi, les vagues parcourent toute l’Atlantique et viennent s’échouer en fin de course sur les côtes.


L'histoire de Biarritz : Station balnéaire réputée depuis le 19è siècle, elle était constituée d'un tout petit village de pêcheurs de baleine (dès le 11è siècle) quand Victor Hugo la découvrit en 1843. Il évoquait déjà le risque de la voir devenir une ville balnéaire. Le village était à l'origine constitué de deux centres de peuplement : l'un au quartier de l'église Saint-Martin et l'autre au port de pêche (Port-Vieux) défendu par le château de Belay ou Ferragus. Son blason montre une grande barque baleinière qui reste le symbole de la ville. La population est d'origine vasconne. Il est difficile de statuer clairement entre des racines basques, ou gasconnes. Biarritz faisait — d'un point de vue administratif — partie du Labourd, province basque, jusqu'en 1790. Le premier phare fut construit en 1650. Dès 1784, les bains de mer sont à la mode et Napoléon s'y baigna en 1808. L'impératrice Eugénie décida d'en faire sa villégiature après y avoir séjourné deux mois en 1854 et Napoléon III lui construisit un palais de forme de E. De cette histoire, Biarritz a gardé quelques immeubles caractéristiques comme une église orthodoxe à la coupole peinte en bleu à rapprocher des visites de l'aristocratie russe d'avant la Révolution russe . Créé en 1894, agrandi deux fois (1911 et 1926) et toujours vivant aujourd'hui, le grand magasin Biarritz Bonheur est à l'époque un temple du luxe et de la mode. Au début du XXe siècle, la majorité de ses employés parlent anglais. En 1940, durant la Seconde Guerre mondiale, les Allemands creusent le mur de l'Atlantique dans les falaises de Biarritz. Le 27 juin 1940, les troupes allemandes occupent la côte basque. Fin 1942, le capitaine de corvette Ludwig projette et conçoit avec l'Organisation Todt, l'incroyable poste de commandement du plateau de l'Atalaye codé BA 39-40. Il s'y installe jusqu'à la libération. Mais aucun débarquement ne se déroula à Biarritz. Le 17 mars 1944, la ville est tout de même bombardée par la deuxième vague de bombardiers de l'aviation alliée. En 1957, le scénariste américain Peter Viertel, de passage à Biarritz avec son épouse Deborah Kerr pour le tournage du film "Le Soleil se lève aussi", utilise une planche de surf qu'un ami a fait venir par avion de Californie. C'est le lancement de ce sport à Biarritz. Les premiers Biarrots s'essayent au surf et lancent une mode qui va durer en s'appuyant sur la qualité des vagues de la côte Atlantique. Aujourd'hui, la ville est devenue un des pôles européens et mondiaux de ce sport de glisse.


Les principaux centres d’intérêt de Biarritz sont : le rocher de la Vierge, la villa Eugénie (hôtel du Palais), la villa Natacha, le Casino, le phare, les crampottes (cabanes des pêcheurs) et bien entendu, le surf !