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Les hivers en France

Les trois hivers du milieu des années 80 renouent avec ce qui a pu être observé au cours de la seconde guerre mondiale ou au début des années 60, où plusieurs hivers d’affilée pouvaient être froids. On verra plus tard que ce fut le dernier « trio » de ce type.

 

Un des hivers les plus marquants de ces dernières années

 
  • Après 2 hivers particulièrement doux, une vague de froid mémorable déferle sur la France durant tout le mois de janvier 1985. L’intensité de cette vague de froid est comparable à celle du mois de février 1956, et un froid polaire concerne toutes les régions du 4 au 18 janvier. Au fur et à mesure que les jours passent, le froid occupe une place de plus en plus importante dans la vie des Français car nous n’étions plus habitués à connaître pareille situation depuis des décennies. A force d’entendre dire que jadis, les hivers étaient plus rigoureux, on finissait par croire qu’un « vrai hiver » n’était plus possible (même si le thème du réchauffement climatique* n’est pas encore abordé). D’autre part, à quinze ans de l’an 2000, la société Française découvre que le froid peut encore ralentir son économie et occasionner de nombreuses victimes.
    Voici la chronique de cette vague de froid peu banale qui commence vraiment dans la journée du vendredi 4 janvier où la neige envahie le Nord et le Centre du pays. Le lendemain matin, le thermomètre affiche –24° à Luxeuil-les-bains (70) et -20° à Reims alors que l’après-midi, il ne fait pas plus de –10° sur tout le quart Nord-est.
    Dans la nuit du 6 au 7 janvier, une tempête de neige paralyse toute la moitié Nord mais également le littoral Basque et la Corse. C’est d’ailleurs à partir du moment où de nombreuses régions sont couvertes de neige que le froid s’intensifie (un cercle vicieux), atteignant souvent des valeurs proches de –15° et même -20° à Mont-de-Marsan. La Côte d’Azur offre un spectacle ahurissant car Nice est ensevelie sous 40 à 50 cm de neige… La ville est complètement paralysée et de nombreux Niçois contraints d’abandonner leur véhicule doivent rentrer chez eux à pied - le ski devenant le moyen de locomotion le plus adapté. L’aéroport international est évidemment fermé, et la région (qui devient la moins accessible de France) est tout simplement déclarée zone sinistrée. Les stations de ski de l’arrière-pays ne sont paradoxalement pas touchées par la neige, et ce sont les engins de déblaiement de centres de sports d’hiver qui viennent au secours des services techniques des villes riveraines, très vite débordées par l’ampleur de l’événement !
    Entre le 14 et le 17 janvier, la vague de froid atteint son point culminant avec par exemple des valeurs inférieures à –40° dans le Doubs, -25° à Louviers (Eure), -23° à Troyes, Nevers, Clermont-Ferrand, -22° à Reims, –18° à Paris et –12° à Biarritz. Dans une France qui s’est pourtant modernisée depuis les vagues de froid de 1956 ou 1963, les conséquences d’un tel hiver ne sont pas très différentes et les dégâts sont incalculables. On s’aperçoit d’ailleurs que le froid est plus meurtrier que la chaleur (comme celle de Juillet 1983). Une très importante surmortalité (9000 morts, soit +12%) est constatée notamment chez les personnes âgées et les sans-abri (devenus de plus en plus nombreux depuis le début des années 80). La crise économique, le creusement du fossé entre les plus fortunés et les plus pauvres ainsi que l’éclatement des structures familiales expliquent en partie ce phénomène. Le métro Parisien décide alors d’ouvrir un certain nombre de ses stations désaffectées (comme St-Martin). D’autre part, il n’est pas rare que le gazole gèle dans le réservoir des voitures et des camions, et que les transporteurs livrent le vin et le lait sous forme de pains de glace ! On ne compte plus les ruptures de canalisations pour cause de gel, et les inondations qui s’en suivent. La végétation est également très touchée par ces températures inhabituelles, et les palmiers gèlent superficiellement sur la Côte d’Azur. Inutile de préciser que les prix des fruits et légumes flambent ; on en arrive même à arracher les poireaux au marteau-piqueur ou à la pelle hydraulique car la terre est gelée sur plusieurs dizaines de centimètres d’épaisseur. La plupart des cours d’eau se figent et des banquises sont observées sur le littoral de la Mer du Nord et l’embouchure de la Loire (comme lors des précédentes grandes vagues de froid). Le 16 janvier, le pont suspendu de Sully-sur-Loire (Loiret) s’effondre car les filins lâchent sous l’effet du froid. Trois véhiculent s’y trouvent au moment de la catastrophe, mais il n’y a heureusement pas de victime. La faune est également affectée par les rigueurs de ce mois de janvier, et des centaines de Flamands rose de Camargue meurent de froid, prisonniers des étangs gelés. Dans le même temps, les coupures d’électricité sont de plus en plus fréquentes car l’EDF a de plus en plus de mal à faire face à la demande et tout le monde, éprouve peu ou prou, l’angoisse de la panne du 19 décembre 1978. La consommation augmente en effet d’année en année car nos exigences de confort sont de plus en plus grandes (une manifestation humoristique contre le froid a même lieu au métro Glacière, à Paris !). Le plus souvent, ce sont les radiateurs d’appoint – très voraces en énergie – qui font disjoncter les installations. 40 000 personnes sont par exemple privées d’électricité pendant 3 jours dans le XIe arrondissement de Paris.
    Les incendies liés à des problèmes de chauffages mal entretenus ou de courts-circuits sont nombreux, et une partie de l’hospice de Grandvilliers brûle - le toit s’écroule sur 26 vieillards cloués dans leurs lits. Un pâté de maisons du centre historique de Troyes disparaît également sous les flammes alors que la température frôle les -20°C - à la fin de l’incendie, l’eau des lances gèle sur les maisons et laisse un décor impressionnant.
    Au cours de cette vague de froid, on remarquera que les conséquences économiques sont mieux chiffrées qu’auparavant ; en tout cas, les bilans sont lisiblement transmis à la presse. Nous sommes au milieu des années 80, et face à la crise (surtout présente en 1983), le pragmatisme et la rentabilité ont pris le pas sur les utopies. On peut par exemple voir qu’EDF dépense 70 millions de francs tous les jours, et le C.N.P.F calcule que si tous les salariés ont une heure de retard, cela équivaut à une perte de 1 milliard de francs pour le pays. C’est dans le bâtiment et les travaux publics que le froid impose le plus radical des breaks. Impossible de manier le béton, le ciment, de creuser le sol, de travailler en plein air. Pendant plus de quinze jours, des milliers de maçons et plâtriers sont placés en « chômage intempéries », une partie de ce manque à gagner sera supportée par les Assedic : 800 millions pour la facture. Après avoir connu « l’impôt sécheresse » en 1976, certains évoquent une « taxe gel » ; mais elle ne sera pas appliquée.

    *Le thème du réchauffement climatique lié à l’effet de serre n’est pas encore abordé. Au cours de cette vague de froid, on évoque même les projets de l’URSS pour faire face aux hivers et réchauffer le pays ! Trois projets incroyables sont envisagés : celui de mettre en orbite d’immenses miroirs, d’activer la fonte des glaces en répandant de la poudre noire pour diminuer l’albédo et d’installer un barrage sur le détroit de Behring qui pomperait les eaux douces vers la banquise… Savait-on alors que ce processus était probablement déjà en train de se mettre en place et que cette machine infernale allait devenir l’une de nos préoccupations majeures quelques années plus tard ?


  • Témoignage Guillaume Séchet
    Nous sommes en Région parisienne, au début du mois de janvier 1985, et cela fait déjà quelques jours que les températures sont basses, mais rien d’exceptionnel. Quelques averses de neige fondante se produisent par moments et l’ambiance n’est pas réellement hivernale, jusqu’à ce fameux 4 janvier… C’était un vendredi et j’étais au collège. Il était 15h (en cours d’anglais) quand tout à coup, une averse de neige plus importante que les autres retient notre attention. Le paysage se met à blanchir de manière spectaculaire et les immeubles situés à 50m en face ma classe disparaissent derrière le rideau de neige. Une heure plus tard, à la sortie du cours, rien n’était plus comme avant. On avait l’impression d’être dans un pays nordique. En seulement une heure, les températures avaient eu le temps de descendre en dessous de -5°C et le vent continuait à souffler. Tout était glacé et des voitures étaient abandonnées sur le bas-côté des routes. La nuit suivante fut dégagée, mais le thermomètre descendit à -10°C. Le week-end fut polaire: pas plus de -7°C le samedi après-midi et -12°C le dimanche 6 janvier au matin. C’est d’ailleurs au cours de cette journée qu’une nouvelle tempête de neige (beaucoup plus importante que la précédente) frappa notre région (comme tout le reste de la moitié Nord). Ce n’était que le début d’une vague de froid historique qui dura près de deux semaine. Dans ma ville (Les Clayes-sous-Bois), la température la plus basse fut enregistrée le 17 janvier avec -18°C.


  • Témoignage Neil
    On venait d'Angleterre aux hivers humides mais plus doux pour s'installer à Paris. Découverte des belles avenues autour de l'Etoile. Souvenirs d'une avenue Kleber en janvier 1985 les façades austères, un vent glaciale qui transperçait le manteau. Le parc de Versailles sous un magnifique soleil, ciel bleu, mais on combien froid. Impossible de rester dehors longtemps. Voici la découverte du climat continental !


  • Témoignage Billy

  • Mes parents étaient viticulteurs pour la région de Cognac. En Janvier, par +/- -20°C, le camion venant pour empoter le vin se gare à 10m des citernes, et commence à le pomper (tuyaux de 6/7 cm de diamètre) et au bout de quelques minutes, le vin, pourtant alcoolisé et en mouvement, s'est mis à geler dans les tuyaux. Il a fallu tout arrêter. La scène s'est passée à Parcoul, dans l'ouest de la Dordogne.

     

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Notre ville de BIARRITZ

Biarritz est une commune française située dans le département des Pyrénées-Atlantiques, la région Nouvelle-Aquitaine, et à 50 km de la ville espagnole de Saint-Sébastien.
Cette station balnéaire est l'une des plus prestigieuses de la côte Atlantique française.
L'océan, avec ses puissantes vagues, a fait de Biarritz un spot de surf réputé dans le monde entier.
Le gentilé de Biarritz est Biarrot (Biarròt en gascon, Biarriztar en basque).
La commune a pour devise : J'ai pour moi les vents, les astres et la mer.
Sa superficie est de 12 km² pour une altitude située entre 0 et 85m.
En 2020 sa population était de 25 885 habitants (résidents permanents).


Le climat de Biarritz est océanique. Il y fait assez chaud avec parfois des pluies très abondantes (cumul de 1483 mm) mais il y pleut moins souvent qu’à Brest (181 jours / an) et l'ensoleillement annuel moyen est de 1877 h. Les vagues réputées des surfeurs sont liées à la houle qui prend de l’ampleur par effet du Golfe de Gascogne dessiné en coin (comme une sorte d’entonnoir) et face aux vents d’ouest. Ainsi, les vagues parcourent toute l’Atlantique et viennent s’échouer en fin de course sur les côtes.


L'histoire de Biarritz : Station balnéaire réputée depuis le 19è siècle, elle était constituée d'un tout petit village de pêcheurs de baleine (dès le 11è siècle) quand Victor Hugo la découvrit en 1843. Il évoquait déjà le risque de la voir devenir une ville balnéaire. Le village était à l'origine constitué de deux centres de peuplement : l'un au quartier de l'église Saint-Martin et l'autre au port de pêche (Port-Vieux) défendu par le château de Belay ou Ferragus. Son blason montre une grande barque baleinière qui reste le symbole de la ville. La population est d'origine vasconne. Il est difficile de statuer clairement entre des racines basques, ou gasconnes. Biarritz faisait — d'un point de vue administratif — partie du Labourd, province basque, jusqu'en 1790. Le premier phare fut construit en 1650. Dès 1784, les bains de mer sont à la mode et Napoléon s'y baigna en 1808. L'impératrice Eugénie décida d'en faire sa villégiature après y avoir séjourné deux mois en 1854 et Napoléon III lui construisit un palais de forme de E. De cette histoire, Biarritz a gardé quelques immeubles caractéristiques comme une église orthodoxe à la coupole peinte en bleu à rapprocher des visites de l'aristocratie russe d'avant la Révolution russe . Créé en 1894, agrandi deux fois (1911 et 1926) et toujours vivant aujourd'hui, le grand magasin Biarritz Bonheur est à l'époque un temple du luxe et de la mode. Au début du XXe siècle, la majorité de ses employés parlent anglais. En 1940, durant la Seconde Guerre mondiale, les Allemands creusent le mur de l'Atlantique dans les falaises de Biarritz. Le 27 juin 1940, les troupes allemandes occupent la côte basque. Fin 1942, le capitaine de corvette Ludwig projette et conçoit avec l'Organisation Todt, l'incroyable poste de commandement du plateau de l'Atalaye codé BA 39-40. Il s'y installe jusqu'à la libération. Mais aucun débarquement ne se déroula à Biarritz. Le 17 mars 1944, la ville est tout de même bombardée par la deuxième vague de bombardiers de l'aviation alliée. En 1957, le scénariste américain Peter Viertel, de passage à Biarritz avec son épouse Deborah Kerr pour le tournage du film "Le Soleil se lève aussi", utilise une planche de surf qu'un ami a fait venir par avion de Californie. C'est le lancement de ce sport à Biarritz. Les premiers Biarrots s'essayent au surf et lancent une mode qui va durer en s'appuyant sur la qualité des vagues de la côte Atlantique. Aujourd'hui, la ville est devenue un des pôles européens et mondiaux de ce sport de glisse.


Les principaux centres d’intérêt de Biarritz sont : le rocher de la Vierge, la villa Eugénie (hôtel du Palais), la villa Natacha, le Casino, le phare, les crampottes (cabanes des pêcheurs) et bien entendu, le surf !