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Retour sur les orages violents du 11 juillet 1984 en France

Il y a 41 ans, la France vivait l'une des dégradations orageuses les plus virulentes de son histoire, engendrant de très nombreux dégâts à travers le pays et même plusieurs victimes. Ici le village d'Escles. 

 

Une situation favorable aux violents orages

Les jours précédant cette dégradation orageuse s'étaient montrés particulièrement chauds sur la France sous l'influence d'un flux de sud/sud-ouest apportant des températures bien au-dessus des normales de saison, surtout sur l'est et le sud.

Néanmoins, la situation allait changer en journée du 11 juillet. En effet, un profond thalweg s'étirant jusqu'à la péninsule ibérique en marge d'une zone dépressionnaire sur les îles britanniques allait aborder la France durant cette journée. Ainsi, de l'air océanique plus frais en altitude s'avançait par l'Atlantique alors que de l'air très chaud persistait sur une large partie sud et est du pays, une situation favorable à la survenue de virulentes dégradations orageuses sur notre pays.

Situation atmosphérique du 11 juillet 1984 sur l'Europe – Via Wetterzentrale

 

Ce thalweg allait balayer le pays d'ouest en est durant la journée du 11 juillet 1984, coïncidant donc avec la survenue de violents orages sur une large partie du pays.

 

Une dégradation orageuse particulièrement virulente

Entre la fin de nuit et le début de matinée déjà, la dégradation orageuse se mettait déjà en place sur une partie de l'ouest et du nord de la France avec la formation d'orages parfois virulents sur ces régions. Des grêlons de 5cm de diamètre engendraient par exemple des dégâts notables entre les Pays-de-la-Loire, le Centre et la Normandie.

Dans le même temps, d'autres orages violents se formaient sur le sud-ouest et près des Pyrénées, faisant par exemple chuter la température de 18 à 30°C à Parmiers en Ariège et s’accompagnant notamment de puissantes rafales de vent durant la matinée.

Plus à l'est, le temps calme et très chaud persistait sous un vent de sud parfois puissant. On relevait par exemple jusqu'à 38,6°C à Saint-Martin-d'Hères près de Grenoble ou encore 38,3°C à Chambéry sous le foehn. Le vent de sud puissant (plus de 100km/h) favorisa la propagation de plusieurs incendies déclenchés par la foudre dans le Lyonnais.

Les pompiers lyonnais luttent contre un incendie déclenché par la foudre dans l'après-midi du 11 juillet 1984 – INA

 

C'est toutefois en fin de journée, entre le nord du Massif-central et la Bourgogne, que les orages les plus virulents se sont formés. Aux alentours de 19h, Digoin (71) puis Dijon (21) sont balayés par des orages de grêle très actifs, avec des grêlons atteignant respectivement 4/5cm et 6cm de diamètre. Ces orages très virulents engendrent la mort de 3 personnes et font 10 blessés graves.

Par la suite, cet axe orageux s'est décalé vers le nord-est de la France et notamment les abords des Vosges sans perdre en intensité, loin de la même puisque ceux-ci ont atteint une virulence extrême en gagnant cette région.

Trajectoire des orages violents du 11 juillet 1984 en France – Archives Météo-Villes

 

Si la grêle était jusqu'ici le phénomène le plus destructeur sous ces orages, ceux-ci ont adopté une dominante venteuse particulièrement virulente en se décalant vers le nord-est en soirée. Les rafales se sont en effet montrées extrêmement violentes sur cette région, notamment entre Bourbonne-les-Bains (52) et Raon-l'Etape, dépassant les 200km/h sur une bande d'environ 20km de large entre ces deux communes. Les 250km/h auraient pu être approchés ou atteints sur le département des Vosges selon les analyses de l'époque.

Dégâts considérables à Hennecourt (88) le 11 juillet 1984 suite au passage des orages – Photo : Gaston Curien

 

Sur ces secteurs, ce sont quelques 15 000 hectares de forêts qui ont été détruits ou endommagés tout comme des milliers d'habitations. Heureusement, ces orages extrêmement venteux n'ont quant à eux pas engendré de victimes sur leur passage, bien que 6 blessés ont tout de même été recensés.

Des parcelles de forêts entièrement détruites sur le nord-est de la France – Photo : Gaston Curien

 

Malgré ces dégâts dus au vent considérables, aucune tornade n'a pu être formellement identifiée sur leur passage. Ces rafales de vent sont plutôt consécutives au passage de micro et macrorafales exceptionnellement puissantes sur ces régions, parmi les plus virulentes jamais observées en France.

Dégâts très importantes à Hennecourt (88) – Photo : Gaston Curien

 

Ces orages se sont ensuite décalés vers la Suisse et l'Allemagne le lendemain, en provoquant là aussi des dégâts très importants. La région de Munich a été durement touchée vers 20 h par ce que l'institut météo allemand appelle encore "l'orage du siècle". Les plus gros grêlons authentifiés par le DWD mesuraient 9,5 cm de diamètre et pesaient 300 g mais selon de nombreux témoignages a priori fiables, certains auraient atteint 14 cm et 800 g.

Des vents moyens dépassant 90 km/h ont été mesurés durant l’événement qui a duré plus de 20 minutes. Trois personnes ont été tuées, 400 ont été blessées, 70 000 habitations ont été lourdement endommagées ainsi que 240 000 véhicules et près de 200 avions stationnés dans les aérodromes. Les dégâts ont été estimés à l'équivalent de 2 milliards de dollars, du jamais vu auparavant et depuis en Allemagne.

Maison endommagée par la grêle en Allemagne suite aux orages du 12 juillet 1984 – Archives Météo-Villes

 

Retrouvez d'autres évènements orageux virulents du passé dans notre Chronique depuis 1850 >> et dans notre Almanach >>

 

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Biarritz

Meteo-biarritz.com est le premier site météo essentiellement dédié à l'agglomération de Biarritz. Il a été créé par Guillaume Séchet (webmaster de meteo-paris.com, météorologiste et ex-présentateur à La Chaîne Météo, spécialiste et auteurs d'ouvrages sur les évènements climatiques). Ce site professionnel et de grande qualité est aussi très complet (grâce à des rubriques ludiques) et surtout très réactif. Il fait partie des 19 sites internet appartenant à meteo-villes.com. Les prévisions météo à 15 jours, totalement gratuites, sont expertisées par une équipe de professionnels qui suit la situation en permanence. Ainsi, en fonction de l'évolution de la situation, ils affinent au mieux leurs prévisions. La tendance météo saisonnière pour la France est également réactualisée très fréquemment. Ce site est aussi un portail météo pour le Pas basque en proposant : les webcams en direct, les données des stations météo en direct, les cartes de suivi des pluies et des nuages, les observations et la localisation des phénomènes météo dangereux sur la région, les suivis climatologiques, le climat du Pays Basque et les records ainsi que normales quotidiennes des températures à Biarritz.

 

Notre ville de BIARRITZ

Biarritz est une commune française située dans le département des Pyrénées-Atlantiques, la région Nouvelle-Aquitaine, et à 50 km de la ville espagnole de Saint-Sébastien.
Cette station balnéaire est l'une des plus prestigieuses de la côte Atlantique française.
L'océan, avec ses puissantes vagues, a fait de Biarritz un spot de surf réputé dans le monde entier.
Le gentilé de Biarritz est Biarrot (Biarròt en gascon, Biarriztar en basque).
La commune a pour devise : J'ai pour moi les vents, les astres et la mer.
Sa superficie est de 12 km² pour une altitude située entre 0 et 85m.
En 2020 sa population était de 25 885 habitants (résidents permanents).


Le climat de Biarritz est océanique. Il y fait assez chaud avec parfois des pluies très abondantes (cumul de 1483 mm) mais il y pleut moins souvent qu’à Brest (181 jours / an) et l'ensoleillement annuel moyen est de 1877 h. Les vagues réputées des surfeurs sont liées à la houle qui prend de l’ampleur par effet du Golfe de Gascogne dessiné en coin (comme une sorte d’entonnoir) et face aux vents d’ouest. Ainsi, les vagues parcourent toute l’Atlantique et viennent s’échouer en fin de course sur les côtes.


L'histoire de Biarritz : Station balnéaire réputée depuis le 19è siècle, elle était constituée d'un tout petit village de pêcheurs de baleine (dès le 11è siècle) quand Victor Hugo la découvrit en 1843. Il évoquait déjà le risque de la voir devenir une ville balnéaire. Le village était à l'origine constitué de deux centres de peuplement : l'un au quartier de l'église Saint-Martin et l'autre au port de pêche (Port-Vieux) défendu par le château de Belay ou Ferragus. Son blason montre une grande barque baleinière qui reste le symbole de la ville. La population est d'origine vasconne. Il est difficile de statuer clairement entre des racines basques, ou gasconnes. Biarritz faisait — d'un point de vue administratif — partie du Labourd, province basque, jusqu'en 1790. Le premier phare fut construit en 1650. Dès 1784, les bains de mer sont à la mode et Napoléon s'y baigna en 1808. L'impératrice Eugénie décida d'en faire sa villégiature après y avoir séjourné deux mois en 1854 et Napoléon III lui construisit un palais de forme de E. De cette histoire, Biarritz a gardé quelques immeubles caractéristiques comme une église orthodoxe à la coupole peinte en bleu à rapprocher des visites de l'aristocratie russe d'avant la Révolution russe . Créé en 1894, agrandi deux fois (1911 et 1926) et toujours vivant aujourd'hui, le grand magasin Biarritz Bonheur est à l'époque un temple du luxe et de la mode. Au début du XXe siècle, la majorité de ses employés parlent anglais. En 1940, durant la Seconde Guerre mondiale, les Allemands creusent le mur de l'Atlantique dans les falaises de Biarritz. Le 27 juin 1940, les troupes allemandes occupent la côte basque. Fin 1942, le capitaine de corvette Ludwig projette et conçoit avec l'Organisation Todt, l'incroyable poste de commandement du plateau de l'Atalaye codé BA 39-40. Il s'y installe jusqu'à la libération. Mais aucun débarquement ne se déroula à Biarritz. Le 17 mars 1944, la ville est tout de même bombardée par la deuxième vague de bombardiers de l'aviation alliée. En 1957, le scénariste américain Peter Viertel, de passage à Biarritz avec son épouse Deborah Kerr pour le tournage du film "Le Soleil se lève aussi", utilise une planche de surf qu'un ami a fait venir par avion de Californie. C'est le lancement de ce sport à Biarritz. Les premiers Biarrots s'essayent au surf et lancent une mode qui va durer en s'appuyant sur la qualité des vagues de la côte Atlantique. Aujourd'hui, la ville est devenue un des pôles européens et mondiaux de ce sport de glisse.


Les principaux centres d’intérêt de Biarritz sont : le rocher de la Vierge, la villa Eugénie (hôtel du Palais), la villa Natacha, le Casino, le phare, les crampottes (cabanes des pêcheurs) et bien entendu, le surf !