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Moins de neige ne veut pas dire moins d’avalanches

Cet article a été rédigé par Samuel Morin, chercheur et directeur du Centre d’études de la Neige (Centre national de recherches météorologiques, Météo-France - CNRS) et publié via The Conversation.

Les dramatiques accidents d’avalanche survenus début février à Val des Prés, La Clusaz, Praz sur Arly et Tignes rappellent la dangerosité de certaines conditions d’enneigement dans les massifs montagneux. En France, on compte en moyenne 31 décès par an à la suite de tels accidents. Ce nombre n’évolue quasiment pas depuis plusieurs décennies, et montre des fluctuations importantes d’une année à l’autre. Alors même que l’imaginaire collectif associe généralement avalanches et abondance de neige, il n’y a en fait pas de relation statistique avérée entre les quantités de neige tombées en montagne pendant un hiver donné et le nombre de décès par avalanche.
Les avalanches de février se sont ainsi produites dans un contexte de déficit de la quantité de neige présente dans la plupart des massifs des Alpes du Nord. En fait, les années marquées par les accidents les plus nombreux sont souvent celles correspondant à un enneigement faible en début de saison, et des chutes de neige en quantités modérées en cours de saison. Pour comprendre cet apparent paradoxe, il faut préciser les liens qu’entretiennent les processus liés au déclenchement des avalanches et les conditions météorologiques et climatiques.

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De multiples facteurs de déclenchement

Une avalanche se forme lorsqu’un équilibre instable du manteau neigeux est rompu par un élément déclencheur.
L’élément déclencheur peut être une surcharge ponctuelle (comme une chute de corniche, un skieur, un explosif) ou généralisée (comme une chute de neige ou le transport de neige par le vent) d’origine naturelle ou humaine. Une avalanche peut également être déclenchée sans surcharge additionnelle par l’évolution des propriétés mécaniques du manteau neigeux comme, par exemple, la perte de cohésion par humidification.
L’élément déclencheur provoque une perte d’équilibre locale du manteau neigeux (appelée « initiation ») qui se propage à un volume important de neige instable (appelée « propagation »). Cet équilibre instable est lié à la présence d’une pente assez forte dans la zone de départ et d’une configuration particulière des propriétés physiques des couches de neige. Ces propriétés physiques et leur évolution sont déterminées par les conditions météorologiques et la topographie locale. La survenue d’une avalanche résulte donc de la combinaison de nombreux facteurs.

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Avalanches naturelles, avalanches accidentelles

On distingue en général les départs spontanés – avalanches dites « naturelles » – des déclenchements provoqués – avalanches dites « accidentelles » –, responsables de l’immense majorité des dommages corporels et des décès. Les départs spontanés occasionnent de plus en plus rarement des dégâts humains, grâce aux efforts déployés depuis plusieurs décennies pour prévenir ces phénomènes et alerter les populations concernées.
Contrairement aux départs spontanés – généralement associés à des cumuls importants de neige et dont la prévision s’appuie en grande partie sur la prévision météorologique –, les déclenchements provoqués sont intimement liés à la structure du manteau neigeux.
Ce dernier se construit chaque hiver au fil des chutes de neige, et peut être traité comme un empilement de couches aux propriétés distinctes. Les conditions de température au sein du manteau neigeux, qui résultent d’échanges d’énergie à ses interfaces (sol et atmosphère) et de transferts internes, gouvernent les transformations de la neige et conduisent à des types de neige dont les caractéristiques mécaniques peuvent être très différentes.
Par exemple, un manteau neigeux peu épais en début de saison est soumis à des contrastes élevés de température entre le sol (plus chaud) et l’atmosphère (plus froide), ce qui conduit à la transformation de la neige en structures dites facettées ; celles-ci, surmontées de couches de neige plus récentes et plus cohésives, peuvent constituer une « structure de plaque » susceptible de conduire à des avalanches accidentelles lors du passage d’un skieur.
À l’inverse, un manteau neigeux construit dès le début de la saison par des chutes de neige régulières et peu intenses ne sera pas nécessairement caractérisé par une instabilité marquée, même si les cumuls de neige sont élevés. Le vent ajoute à la complexité à cette problématique, en modifiant les propriétés de la neige en surface et en la déplaçant.

Modéliser pour informer

Dans la plupart des pays montagneux occidentaux, une ou plusieurs autorités publiques se trouvent en charge de la production quotidienne de bulletins d’estimation du risque d’avalanche à l’échelle régionale ; ils sont valables le jour même (bulletin émis le matin) ou pour la journée du lendemain (bulletin émis en fin de journée, comme c’est le cas en France).
Ce bulletin fournit un indice de risque d’avalanche et décrit la nature des avalanches possibles. En raison de la forte variation spatiale des propriétés du manteau neigeux, les services européens de prévisions du risque d’avalanche ont développé une échelle de risque d’avalanche à 5 niveaux, utilisable pour des régions de taille suffisamment grande (au moins 100 km²). Cette échelle fait référence au nombre et à la taille des avalanches qui peuvent être rencontrées dans une zone donnée, et croise les niveaux de risque associés aux départs spontanés (naturels) et aux déclenchements provoqués (accidentel).
La production de tels bulletins s’effectue notamment en tenant compte des informations issues d’observation sur le terrain, et pour certains pays, de modèles numériques permettant de décrire et de prévoir les variations des conditions du manteau neigeux en fonction de l’altitude, de la pente et de l’exposition et leur évolution temporelle, en calculant l’impact des conditions météorologiques observées et prévues sur le manteau neigeux.
Ces modèles visent à représenter finement l’évolution de la structure verticale du manteau neigeux, qui constitue le premier élément d’appréciation du risque de déclenchement provoqué d’une avalanche.

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Et le changement climatique ?

L’évolution future du risque d’avalanche et de sa prévisibilité doit être analysée spécifiquement selon qu’il s’agit de traiter les départs spontanés ou les déclenchements provoqués.
Toutes les projections de l’effet du changement climatique sur l’enneigement naturel en montagne indiquent une baisse marquée de l’enneigement au cours du XXIe siècle, particulièrement à moyenne altitude (entre 1 000 et 2 000 mètres). Cette baisse se superposera à des fluctuations importantes d’une année à l’autre.
Les études scientifiques portant sur l’impact de ces évolutions convergent vers une baisse attendue du nombre de départs spontanés d’avalanche, du fait de la raréfaction globale de l’enneigement en montagne, et d’une évolution de la saisonnalité des types de départs ; on note par exemple une généralisation de la possibilité de départs spontanés de neige humide, y compris au cœur de l’hiver du fait du réchauffement. La possibilité que des épisodes de neige intense continuent à se produire épisodiquement dans les décennies à venir n’est pas remise en cause par les projections climatiques, bien que leur fréquence puisse varier.
S’agissant des déclenchements provoqués, aucune étude à ce jour ne s’est hasardée à projeter leur évolution possible au XXIe siècle et ce pour plusieurs raisons.
Premièrement, la projection ne peut aucunement s’appuyer sur une relation statistique entre activité avalancheuse accidentelle et quantités de neige à l’échelle hivernale. Ensuite, quel que soit le niveau d’aléa (c’est-à-dire la probabilité de déclenchement), l’accident ne se produit que lorsqu’un pratiquant s’expose au risque. Il en résulte que le nombre d’accidents dépend fortement de la fréquentation du milieu de montagne et du niveau de formation et de prise de risque des pratiquants, ce qui est difficilement prévisible à l’échéance de plusieurs décennies.
En outre, l’instabilité potentielle du manteau neigeux dépend fortement de la chronologie des phénomènes météorologiques de montagne au cours d’une saison donnée, ce que peu d’études basées sur des modèles climatiques ont abordé jusqu’à présent. C’est une piste de recherche ouverte pour le futur. Néanmoins, dans la mesure où les conditions avalancheuses correspondent dans bien des cas aux conditions fournissant aux pratiquants le plaisir maximal procuré par la glisse (beau temps et neige poudreuse récente non stabilisée, par exemple), il est légitime de conclure que les risques d’avalanche seront d’actualité tant qu’il y aura assez de neige pour s’adonner aux joies du ski de randonnée et du hors-piste.

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Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Biarritz

Meteo-biarritz.com est le premier site météo essentiellement dédié à l'agglomération de Biarritz. Il a été créé par Guillaume Séchet (webmaster de meteo-paris.com, météorologiste et ex-présentateur à La Chaîne Météo, spécialiste et auteurs d'ouvrages sur les évènements climatiques). Ce site professionnel et de grande qualité est aussi très complet (grâce à des rubriques ludiques) et surtout très réactif. Il fait partie des 19 sites internet appartenant à meteo-villes.com. Les prévisions météo à 15 jours, totalement gratuites, sont expertisées par une équipe de professionnels qui suit la situation en permanence. Ainsi, en fonction de l'évolution de la situation, ils affinent au mieux leurs prévisions. La tendance météo saisonnière pour la France est également réactualisée très fréquemment. Ce site est aussi un portail météo pour le Pas basque en proposant : les webcams en direct, les données des stations météo en direct, les cartes de suivi des pluies et des nuages, les observations et la localisation des phénomènes météo dangereux sur la région, les suivis climatologiques, le climat du Pays Basque et les records ainsi que normales quotidiennes des températures à Biarritz.

 

Notre ville de BIARRITZ

Biarritz est une commune française située dans le département des Pyrénées-Atlantiques, la région Nouvelle-Aquitaine, et à 50 km de la ville espagnole de Saint-Sébastien.
Cette station balnéaire est l'une des plus prestigieuses de la côte Atlantique française.
L'océan, avec ses puissantes vagues, a fait de Biarritz un spot de surf réputé dans le monde entier.
Le gentilé de Biarritz est Biarrot (Biarròt en gascon, Biarriztar en basque).
La commune a pour devise : J'ai pour moi les vents, les astres et la mer.
Sa superficie est de 12 km² pour une altitude située entre 0 et 85m.
En 2020 sa population était de 25 885 habitants (résidents permanents).


Le climat de Biarritz est océanique. Il y fait assez chaud avec parfois des pluies très abondantes (cumul de 1483 mm) mais il y pleut moins souvent qu’à Brest (181 jours / an) et l'ensoleillement annuel moyen est de 1877 h. Les vagues réputées des surfeurs sont liées à la houle qui prend de l’ampleur par effet du Golfe de Gascogne dessiné en coin (comme une sorte d’entonnoir) et face aux vents d’ouest. Ainsi, les vagues parcourent toute l’Atlantique et viennent s’échouer en fin de course sur les côtes.


L'histoire de Biarritz : Station balnéaire réputée depuis le 19è siècle, elle était constituée d'un tout petit village de pêcheurs de baleine (dès le 11è siècle) quand Victor Hugo la découvrit en 1843. Il évoquait déjà le risque de la voir devenir une ville balnéaire. Le village était à l'origine constitué de deux centres de peuplement : l'un au quartier de l'église Saint-Martin et l'autre au port de pêche (Port-Vieux) défendu par le château de Belay ou Ferragus. Son blason montre une grande barque baleinière qui reste le symbole de la ville. La population est d'origine vasconne. Il est difficile de statuer clairement entre des racines basques, ou gasconnes. Biarritz faisait — d'un point de vue administratif — partie du Labourd, province basque, jusqu'en 1790. Le premier phare fut construit en 1650. Dès 1784, les bains de mer sont à la mode et Napoléon s'y baigna en 1808. L'impératrice Eugénie décida d'en faire sa villégiature après y avoir séjourné deux mois en 1854 et Napoléon III lui construisit un palais de forme de E. De cette histoire, Biarritz a gardé quelques immeubles caractéristiques comme une église orthodoxe à la coupole peinte en bleu à rapprocher des visites de l'aristocratie russe d'avant la Révolution russe . Créé en 1894, agrandi deux fois (1911 et 1926) et toujours vivant aujourd'hui, le grand magasin Biarritz Bonheur est à l'époque un temple du luxe et de la mode. Au début du XXe siècle, la majorité de ses employés parlent anglais. En 1940, durant la Seconde Guerre mondiale, les Allemands creusent le mur de l'Atlantique dans les falaises de Biarritz. Le 27 juin 1940, les troupes allemandes occupent la côte basque. Fin 1942, le capitaine de corvette Ludwig projette et conçoit avec l'Organisation Todt, l'incroyable poste de commandement du plateau de l'Atalaye codé BA 39-40. Il s'y installe jusqu'à la libération. Mais aucun débarquement ne se déroula à Biarritz. Le 17 mars 1944, la ville est tout de même bombardée par la deuxième vague de bombardiers de l'aviation alliée. En 1957, le scénariste américain Peter Viertel, de passage à Biarritz avec son épouse Deborah Kerr pour le tournage du film "Le Soleil se lève aussi", utilise une planche de surf qu'un ami a fait venir par avion de Californie. C'est le lancement de ce sport à Biarritz. Les premiers Biarrots s'essayent au surf et lancent une mode qui va durer en s'appuyant sur la qualité des vagues de la côte Atlantique. Aujourd'hui, la ville est devenue un des pôles européens et mondiaux de ce sport de glisse.


Les principaux centres d’intérêt de Biarritz sont : le rocher de la Vierge, la villa Eugénie (hôtel du Palais), la villa Natacha, le Casino, le phare, les crampottes (cabanes des pêcheurs) et bien entendu, le surf !