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Mars 2010 : vague de froid tardive et épisodes neigeux remarquables près de la Méditerranée

Il y a 15 ans, un épisode hivernal tardif concernait la France, apportant des températures très basses pour la période sur une large partie du pays mais surtout plusieurs épisodes neigeux exceptionnels près de la Méditerranée.
 

Une vague de froid tardive

L'hiver 2009-2010 fut marqué par une succession de vagues de froid sur notre pays, notamment entre janvier et février où celles-ci ont apporté des conditions bien hivernales sur la quasi-totalité de la France, entre gelées parfois sévères et épisodes neigeux plus ou moins étendu.

Malgré le début du printemps météorologique, l'hiver n'avait pas dit son dernier mot au début du mois de mars. En effet, entre le 5 et le 12 mars 2010, la 5ème vague de froid depuis le début de la saison froide a concerné la France.

Grâce à la mise en place d'un anticyclone entre les îles Britanniques et la mer du Nord et de zones dépressionnaires circulant en Méditerranée, le flux s'est orienté à l'Est/Nord-Est sur la France, permettant à de l'air très froid de déborder de Russie, une situation classique de « Moscou-Paris ».

Réanalyse de la situation météorologique du dimanche 7 mars 2010 - archives ECMWF via meteociel.fr
 

Ce froid est toutefois resté sec sur la majeure partie de la France, les hautes pressions présentes sur une large partie Nord du continent garantissant un froid hivernal sans précipitations. Néanmoins, ce ne fut pas la même histoire du côté de la Méditerranée.
 

Plusieurs épisodes neigeux exceptionnels sur le Sud-Est du pays

Sous l'influence de zones dépressionnaires circulant entre les Baléares et l'Italie, le temps s'est montré bien plus humide durant cette vague de froid près de la Méditerranée. Dès la journée du dimanche 7 mars, la neige s'est invitée de façon abondante entre l'Ouest de la Provence et le Languedoc ainsi qu'en moyenne vallée du Rhône.

Entre la journée et la nuit suivante, la neige tombe en continu sur ces secteurs, si bien qu'on relèvera le lundi 8 mars au matin souvent plus de 15 à 20cm de neige de l'Est de l'Hérault à la Drôme ainsi que sur l'Ouest du Vaucluse (15cm à Carpentras et Montélimar). C'est néanmoins dans le Gard que les cumuls de neige seront les plus importants, atteignant 30 à 40cm autour de Nîmes, notamment à l'Est et au Nord de la ville.

Plus de 30cm de neige à Nîmes au matin du 8 mars 2010 – Via infoclimat.fr

 

Dans la journée du lundi 8 mars 2010, l'épisode neigeux s'étend jusqu'au Roussillon et à l'Est des Pyrénées. Il se met à neiger activement sur les plaines des départements de l'Aude et des Pyrénées-Orientales où les chutes deviennent exceptionnelles.

À Perpignan, il tombe 30 à 40 centimètres de neige en quelques heures, paralysant la circulation sur une région très peu habituée à une couche si importante.

30 à 40 cm de neige recouvrent l'agglomération de Perpignan en fin de journée du lundi 8 mars 2010 - via Infoclimat
 

C'est néanmoins dans l'intérieur de l'Aude et des Pyrénées-Orientales que la couche de neige est la plus spectaculaire. Dans certaines localités, elle atteint ou dépasse les 50 centimètres en seulement une journée.

C'est le cas du côté de Montesquieu-des-Albères dans le sud des Pyrénées-Orientales où on mesure 50 à 60 cm en bas de la ville, à seulement 115 mètres d'altitude. Sur les hauteurs vers 300/400 mètres, la couche atteint près de 80 centimètres . Bien entendu, toute la région est paralysée jusqu'au lendemain et l'armée doit même intervenir pour dégager les axes de circulation.


Montesquieu-des-Albères (au sud de Perpignan) sous plus d'un demi-mètre de neige le lundi 8 mars 2010 au soir - via Infoclimat

 

L'épisode neigeux prend ensuite rapidement fin sur ces secteurs la nuit suivante, laissant derrière lui des cumuls véritablement extraordinaires pour une région si peu habituée à l'or blanc, encore plus au mois de mars.

Cumuls de neige pour l'épisode des 7 et 8 mars 2010 sur le Sud de la France – Via infoclimat.fr
 

Toutefois, la neige n'a pas dit son dernier mot du côté de la Méditerranée. Le lendemain, mardi 9 mars 2010, c'est au tour de l'île de beauté de se retrouver sous des chutes de neige abondantes. Si les flocons ne tiennent pas sur les littoraux, les quantités de neige se montre très importante dès la très basse altitude. Dans certains villages au-dessus de Bastia, on relève parfois plus de 30 à 40cm en fin de journée. A Murato et Rutalie en Haute-Corse, la couche de neige atteint même près de 80cm dès 500/600m d'altitude. Là encore, les routes sont vites rendues impraticables et de nombreuses coupures d'électricité sont signalées.

La commune de Rutali en Haute-Corse sous de fortes chutes de neige le mardi 9 mars 2010 - via Voce di Rutali

 

Cet épisode neigeux restera marquant, tant pour son côté tardif que pour son intensité et son étendue. En effet, presque tous les départements méditerranéens ont été concernés par des chutes de neige exceptionnelles en l'espace de 72 heures.

Retrouvez d'autres épisodes marquants dans notre chronique depuis 1850, une base de données unique sur internet !



Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Biarritz

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Notre ville de BIARRITZ

Biarritz est une commune française située dans le département des Pyrénées-Atlantiques, la région Nouvelle-Aquitaine, et à 50 km de la ville espagnole de Saint-Sébastien.
Cette station balnéaire est l'une des plus prestigieuses de la côte Atlantique française.
L'océan, avec ses puissantes vagues, a fait de Biarritz un spot de surf réputé dans le monde entier.
Le gentilé de Biarritz est Biarrot (Biarròt en gascon, Biarriztar en basque).
La commune a pour devise : J'ai pour moi les vents, les astres et la mer.
Sa superficie est de 12 km² pour une altitude située entre 0 et 85m.
En 2020 sa population était de 25 885 habitants (résidents permanents).


Le climat de Biarritz est océanique. Il y fait assez chaud avec parfois des pluies très abondantes (cumul de 1483 mm) mais il y pleut moins souvent qu’à Brest (181 jours / an) et l'ensoleillement annuel moyen est de 1877 h. Les vagues réputées des surfeurs sont liées à la houle qui prend de l’ampleur par effet du Golfe de Gascogne dessiné en coin (comme une sorte d’entonnoir) et face aux vents d’ouest. Ainsi, les vagues parcourent toute l’Atlantique et viennent s’échouer en fin de course sur les côtes.


L'histoire de Biarritz : Station balnéaire réputée depuis le 19è siècle, elle était constituée d'un tout petit village de pêcheurs de baleine (dès le 11è siècle) quand Victor Hugo la découvrit en 1843. Il évoquait déjà le risque de la voir devenir une ville balnéaire. Le village était à l'origine constitué de deux centres de peuplement : l'un au quartier de l'église Saint-Martin et l'autre au port de pêche (Port-Vieux) défendu par le château de Belay ou Ferragus. Son blason montre une grande barque baleinière qui reste le symbole de la ville. La population est d'origine vasconne. Il est difficile de statuer clairement entre des racines basques, ou gasconnes. Biarritz faisait — d'un point de vue administratif — partie du Labourd, province basque, jusqu'en 1790. Le premier phare fut construit en 1650. Dès 1784, les bains de mer sont à la mode et Napoléon s'y baigna en 1808. L'impératrice Eugénie décida d'en faire sa villégiature après y avoir séjourné deux mois en 1854 et Napoléon III lui construisit un palais de forme de E. De cette histoire, Biarritz a gardé quelques immeubles caractéristiques comme une église orthodoxe à la coupole peinte en bleu à rapprocher des visites de l'aristocratie russe d'avant la Révolution russe . Créé en 1894, agrandi deux fois (1911 et 1926) et toujours vivant aujourd'hui, le grand magasin Biarritz Bonheur est à l'époque un temple du luxe et de la mode. Au début du XXe siècle, la majorité de ses employés parlent anglais. En 1940, durant la Seconde Guerre mondiale, les Allemands creusent le mur de l'Atlantique dans les falaises de Biarritz. Le 27 juin 1940, les troupes allemandes occupent la côte basque. Fin 1942, le capitaine de corvette Ludwig projette et conçoit avec l'Organisation Todt, l'incroyable poste de commandement du plateau de l'Atalaye codé BA 39-40. Il s'y installe jusqu'à la libération. Mais aucun débarquement ne se déroula à Biarritz. Le 17 mars 1944, la ville est tout de même bombardée par la deuxième vague de bombardiers de l'aviation alliée. En 1957, le scénariste américain Peter Viertel, de passage à Biarritz avec son épouse Deborah Kerr pour le tournage du film "Le Soleil se lève aussi", utilise une planche de surf qu'un ami a fait venir par avion de Californie. C'est le lancement de ce sport à Biarritz. Les premiers Biarrots s'essayent au surf et lancent une mode qui va durer en s'appuyant sur la qualité des vagues de la côte Atlantique. Aujourd'hui, la ville est devenue un des pôles européens et mondiaux de ce sport de glisse.


Les principaux centres d’intérêt de Biarritz sont : le rocher de la Vierge, la villa Eugénie (hôtel du Palais), la villa Natacha, le Casino, le phare, les crampottes (cabanes des pêcheurs) et bien entendu, le surf !