Logo Météo Biarritz, météo expertisée et gratuite

Le déluge Corse du 31 octobre 1993

Les 31 octobre et 1er novembre 1993, la Corse est touchée par un épisode pluvieux et orageux d'une intensité exceptionnelle, occasionnant des inondations catastrophiques. C'est la façade orientale de l'Ile de Beauté qui subira les plus gros effets de ces violents orages, avec de graves conséquences...

Image d'illustration pour Le déluge Corse du 31 octobre 1993

Crue du Cavu à Sainte-Lucie de Porto-Vecchio - P-A. Fournil / Corse-Matin

D'après la Protection Civile on dénombrera au total 6 victimes (4 en Haute-Corse et 2 en Corse du Sud). Sur le seul département de Haute-Corse, 129 communes sont sinistrées, et 6 villages sont totalement isolés, parfois pendant près de 10 jours. Plus de 800 interventions des pompiers seront recensés, et plus d'une centaine de personnes seront secourus, parfois par hélitreuillage comme seul moyen possible. Les ponts du Travu et de la Solenzara (tous deux sur la commune même de Solenzara) seront détruits par les flots, tandis que l'aéroport de Bastia et la centrale thermique de Lucciana sont inondées.

En Corse du Sud, les vallées du Rizzanèse et de la Solenzara sont rendus totalement inaccessibles (notamment via 5 ponts emportés au dessus du Rizzanèse) isolant là également certains villages. De très nombreux dégâts sont visibles dans les exploitations agricoles, et certains campings sont détruits. L'aérodrome de Propriano est même fortement endommagé par ces crues dévastatrices jamais observées sur cette région depuis un siècle.

Image d'illustration pour Le déluge Corse du 31 octobre 1993

Pont génois Spin'a Cavallu avant et pendant la crue du Rizzanèse - Corse-Matin

Image d'illustration pour Le déluge Corse du 31 octobre 1993

Le Cavu en furie à Sainte-Lucie de Porto-Vecchio - INA / France 3

Suite à ces inondations, la plupart des réseaux électriques et téléphoniques sont inutilisables, et les canalisations d'eau sont rompues pendant plusieurs jours, concernant plusieurs milliers de foyers.

 

Journal télévisé France 3 du 2 novembre 1993 - INA / France 3

 

Les cumuls pluviométriques observés sur une surface géographique étendue peuvent alors témoigner du caractère exceptionnel de ces inondations, et permettent de se rendre compte de l'ampleur des dégâts.

Entre la matinée du 31 octobre et celle du 2 novembre 1993, soit en l'espace de 48 heures seulement, il tombe plus de 250mm sur la quasi-totalité de la façade orientale de la Corse. Mais les cumuls atteignent des niveaux hallucinants sur certains postes : on relève sur cette même période de 48h jusqu'à 906mm au Col de Bavella (dont 780mm en 24 heures, sur la seule journée du 31 octobre) ou encore 701mm à Torra-Vescovato. A titre de comparaison, il tombe en moyenne en une année complète à Paris près de 650 mm...

Image d'illustration pour Le déluge Corse du 31 octobre 1993

Image d'illustration pour Le déluge Corse du 31 octobre 1993

Source : Revue "La Météorologie" n°6 - Juin 1994

 

Ces valeurs de pluie font aujourd'hui parti des cumuls les plus élevés observés en métropole lors d'un même épisode. Depuis le début des relevés, seulement 6 autres inondations historiques possèdent des valeurs supérieures à 600mm/24h en France métropolitaine, et tous se situent sur les régions Méditerranéennes. L'épisode le plus marquant reste celui de l'aïguat d'Octobre 1940 en Cerdagne (Pyrénées-Orientales) où un cumul manuel de 1930mm en 5 jours (entre le 16 et le 20 octobre) a été mesuré à Saint-Laurent-de-Cerdans, dont 1000mm sur la seule journée du 17 octobre !

Image d'illustration pour Le déluge Corse du 31 octobre 1993

Plus forts cumuls sur 24 heures sur les régions méditerranéennes - Météo-France

Image d'illustration pour Le déluge Corse du 31 octobre 1993

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Biarritz

Meteo-biarritz.com est le premier site météo essentiellement dédié à l'agglomération de Biarritz. Il a été créé par Guillaume Séchet (webmaster de meteo-paris.com, météorologiste et ex-présentateur à La Chaîne Météo, spécialiste et auteurs d'ouvrages sur les évènements climatiques). Ce site professionnel et de grande qualité est aussi très complet (grâce à des rubriques ludiques) et surtout très réactif. Il fait partie des 19 sites internet appartenant à meteo-villes.com. Les prévisions météo à 15 jours, totalement gratuites, sont expertisées par une équipe de professionnels qui suit la situation en permanence. Ainsi, en fonction de l'évolution de la situation, ils affinent au mieux leurs prévisions. La tendance météo saisonnière pour la France est également réactualisée très fréquemment. Ce site est aussi un portail météo pour le Pas basque en proposant : les webcams en direct, les données des stations météo en direct, les cartes de suivi des pluies et des nuages, les observations et la localisation des phénomènes météo dangereux sur la région, les suivis climatologiques, le climat du Pays Basque et les records ainsi que normales quotidiennes des températures à Biarritz.

 

Notre ville de BIARRITZ

Biarritz est une commune française située dans le département des Pyrénées-Atlantiques, la région Nouvelle-Aquitaine, et à 50 km de la ville espagnole de Saint-Sébastien.
Cette station balnéaire est l'une des plus prestigieuses de la côte Atlantique française.
L'océan, avec ses puissantes vagues, a fait de Biarritz un spot de surf réputé dans le monde entier.
Le gentilé de Biarritz est Biarrot (Biarròt en gascon, Biarriztar en basque).
La commune a pour devise : J'ai pour moi les vents, les astres et la mer.
Sa superficie est de 12 km² pour une altitude située entre 0 et 85m.
En 2020 sa population était de 25 885 habitants (résidents permanents).


Le climat de Biarritz est océanique. Il y fait assez chaud avec parfois des pluies très abondantes (cumul de 1483 mm) mais il y pleut moins souvent qu’à Brest (181 jours / an) et l'ensoleillement annuel moyen est de 1877 h. Les vagues réputées des surfeurs sont liées à la houle qui prend de l’ampleur par effet du Golfe de Gascogne dessiné en coin (comme une sorte d’entonnoir) et face aux vents d’ouest. Ainsi, les vagues parcourent toute l’Atlantique et viennent s’échouer en fin de course sur les côtes.


L'histoire de Biarritz : Station balnéaire réputée depuis le 19è siècle, elle était constituée d'un tout petit village de pêcheurs de baleine (dès le 11è siècle) quand Victor Hugo la découvrit en 1843. Il évoquait déjà le risque de la voir devenir une ville balnéaire. Le village était à l'origine constitué de deux centres de peuplement : l'un au quartier de l'église Saint-Martin et l'autre au port de pêche (Port-Vieux) défendu par le château de Belay ou Ferragus. Son blason montre une grande barque baleinière qui reste le symbole de la ville. La population est d'origine vasconne. Il est difficile de statuer clairement entre des racines basques, ou gasconnes. Biarritz faisait — d'un point de vue administratif — partie du Labourd, province basque, jusqu'en 1790. Le premier phare fut construit en 1650. Dès 1784, les bains de mer sont à la mode et Napoléon s'y baigna en 1808. L'impératrice Eugénie décida d'en faire sa villégiature après y avoir séjourné deux mois en 1854 et Napoléon III lui construisit un palais de forme de E. De cette histoire, Biarritz a gardé quelques immeubles caractéristiques comme une église orthodoxe à la coupole peinte en bleu à rapprocher des visites de l'aristocratie russe d'avant la Révolution russe . Créé en 1894, agrandi deux fois (1911 et 1926) et toujours vivant aujourd'hui, le grand magasin Biarritz Bonheur est à l'époque un temple du luxe et de la mode. Au début du XXe siècle, la majorité de ses employés parlent anglais. En 1940, durant la Seconde Guerre mondiale, les Allemands creusent le mur de l'Atlantique dans les falaises de Biarritz. Le 27 juin 1940, les troupes allemandes occupent la côte basque. Fin 1942, le capitaine de corvette Ludwig projette et conçoit avec l'Organisation Todt, l'incroyable poste de commandement du plateau de l'Atalaye codé BA 39-40. Il s'y installe jusqu'à la libération. Mais aucun débarquement ne se déroula à Biarritz. Le 17 mars 1944, la ville est tout de même bombardée par la deuxième vague de bombardiers de l'aviation alliée. En 1957, le scénariste américain Peter Viertel, de passage à Biarritz avec son épouse Deborah Kerr pour le tournage du film "Le Soleil se lève aussi", utilise une planche de surf qu'un ami a fait venir par avion de Californie. C'est le lancement de ce sport à Biarritz. Les premiers Biarrots s'essayent au surf et lancent une mode qui va durer en s'appuyant sur la qualité des vagues de la côte Atlantique. Aujourd'hui, la ville est devenue un des pôles européens et mondiaux de ce sport de glisse.


Les principaux centres d’intérêt de Biarritz sont : le rocher de la Vierge, la villa Eugénie (hôtel du Palais), la villa Natacha, le Casino, le phare, les crampottes (cabanes des pêcheurs) et bien entendu, le surf !