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La végétation saura-t-elle s’adapter aux canicules et sécheresses encore plus intenses à venir ?

Outre leur impact sur l'homme, les sécheresse et canicules de plus en plus nombreuses font également souffrir les écosystèmes qui devraient subir des transformations importantes à l'avenir.

 

Des conséquences pour l'agriculture

L'agriculture s'est toujours adaptée aux aléas climatiques et continuera de le faire. Lorsque les températures sont plus chaudes que la moyenne, les végétaux poussent plus vite et la date des récoltes est de plus en plus précoce. C'est par exemple le cas des vignes. Le graphique ci-dessous montre qu'entre les années 1980 et les années 2010, la date moyenne des vendanges en France est passée du 28 au 11 septembre, soit une avance de 18 jours ! Dans les faits, il n'y a pas forcément de conséquences néfastes sur le rendement, sous réserve qu'il n'y ait pas d'épisode météorologique exceptionnel. Or, c'est ce dernier point qui fâche.

Date moyenne des vendanges en France entre 1974 et 2023 - graphique ONB

 

 

S'il est possible de s'adapter à un changement climatique sur la durée, certains épisodes intenses peuvent mettre à mal l'agriculture. Les épisodes de temps anormalement sec et chaud - de plus en plus nombreux, précoces et intenses - ont des conséquences directes sur le rendement de certains productions. Par exemple, la vague de chaleur exceptionnellement précoce survenue en Espagne en avril dernier a engendré d'énormes pertes chez les oliviers. Il avait fait 38,8°C à Cordoue le 27 avril ! Or, les arbres fleurissent seulement à cette époque de l'année. Contrairement au fruit, la fleur ne peut supporter de telles chaleurs et finit par tomber. Dans un climat de plus en plus chaud, la production d'olives risque donc d'être de plus en plus difficile en Espagne...

Températures maximales en Espagne et au Portugal ce jeudi 27 avril 2023 - carte AEMet

 

Plusieurs productions Françaises risquent d'être mises à mal lors des prochaines décennies. C'est par exemple le cas de la betterave, des pommiers ou des choux-fleurs, qui supportent mal la chaleur précoce. Outre les oliviers, les figuiers peuvent aussi être affectés par les chaleurs caniculaires. Bien que méditerranéennes, ces espèces supportent mal les valeurs dépassant les 40°C.

 

 

Les écosystèmes vont radicalement changer

Avec l'augmentation des sécheresses et des vagues de chaleur, les paysages français vont se métamorphoser au cours des prochaines décennies. En effet, certaines espèces ne seront plus adaptées au nouveau climat et vont peu à peu mourir. C'est par exemple le cas du hêtre vert, un arbre très largement répandu en France mais qui n'apprécie pas les climats trop chauds et secs. Selon les modélisations, il devrait quasiment disparaître de France d'ici à la fin du siècle, reculant essentiellement vers les zones montagneuses et les frontières du nord-est. Cet arbre s'implanterait alors en Europe du Nord, où il n'est pas encore présent.

Zones d'implantation du hêtre vert entre le début et la fin du XXIème siècle - cartes Carbofor via @SergeZaka

 

 

La disparition de certaines espèces végétales permettra l'implantation de nouvelles espèces. Ainsi, le chêne vert - qui est une espèce typique de Méditerranée - devrait coloniser les deux tiers de la France d'ici à la fin du siècle, devenant répandu jusque dans le sud de la Bretagne. On pourrait également ajouter que le pin maritime - typique du climat aquitain - devrait gagner le nord de la France et pourra s'implanter à Paris ou encore le long des côtes de la Manche, et ce d'ici seulement quelques décennies...

Zones d'implantation du chêne vert entre le début et la fin du XXIème siècle - cartes Carbofor via @SergeZaka

 

En plus de redéfinir les paysages français, ces modifications des espèces végétales auront également des conséquences sur les espèces animales. Certaines migreront vers le nord, comme le moustique tigre qui est déjà en train de coloniser la France. Ce sont des éco-systèmes entiers qui seront amenés à évoluer au cours des prochaines décennies.

 

 

Un changement trop rapide pour l'adaptation ?

Si les écosystèmes vont évoluer dans les prochaines décennies, il existe cependant des inconnues quant à la faculté de ces derniers à s'adapter à un changement climatique de plus en plus rapide. L'adaptation s'annonce plus périlleuse car elle va devoir s'effectuer sur des échelles bien plus faibles que par le passé. Les épisodes de sécheresse et de canicule affaiblissent les arbres, qui perdent leurs feuilles pour se protéger. Si cela se reproduit trop fréquemment, l'arbre finit par mourir. Selon l'agro-climatologue Serge Zaka, l'homme sera capable de replanter d'ici au milieu du siècle mais un réchauffement climatique de plus en plus rapide pourrait conduire à de réels problèmes d'adaptation après 2050.

Arbres grillés dans le Vercors début août 2022 - webcam skaping

 

 

Au delà de l'augmentation globale de la température, il y a également des incertitudes sur la capacité de certains espèces à résister à des pics de chaleur toujours plus précoces, durables et intenses. Si une canicule d'ampleur inédite avec des températures de 45 à 50°C venait à se produire dans les prochaines années ou décennies, les conséquences pourraient être dramatiques car des cultures entières et des milliers d'arbres pourraient mourir en quelques jours seulement. Nous avons déjà eu un aperçu concret de cette menace lors de l'été 2019. Le 28 juin, il avait fait 46°C dans l'Hérault avec un vent à 40 km/h et à peine 10% d'humidité. Ce véritable "effet sèche-cheveux" avait grillé sur place des vignes entières, causant des pertes notables en quelques heures...

Vignes littéralement "grillées" par la chaleur sur l'arrière-pays méditerranéen - photo Chai d'Emilien

 

Si les modèles climatiques parviennent à simuler l'augmentation progressive des températures, il est en revanche bien plus difficile de modéliser l'intensité des pics de chaleur du futur. Or, nous venons de voir que des pics très intenses peuvent avoir des conséquences dramatiques, même lorsqu'ils sont peu durables... Nous remercions l'agro-climatologue Serge Zaka pour sa participation à cet article et nous vous recommandons de vous abonner à son compte X (@SergeZaka).

 

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Biarritz

Meteo-biarritz.com est le premier site météo essentiellement dédié à l'agglomération de Biarritz. Il a été créé par Guillaume Séchet (webmaster de meteo-paris.com, météorologiste et ex-présentateur à La Chaîne Météo, spécialiste et auteurs d'ouvrages sur les évènements climatiques). Ce site professionnel et de grande qualité est aussi très complet (grâce à des rubriques ludiques) et surtout très réactif. Il fait partie des 19 sites internet appartenant à meteo-villes.com. Les prévisions météo à 15 jours, totalement gratuites, sont expertisées par une équipe de professionnels qui suit la situation en permanence. Ainsi, en fonction de l'évolution de la situation, ils affinent au mieux leurs prévisions. La tendance météo saisonnière pour la France est également réactualisée très fréquemment. Ce site est aussi un portail météo pour le Pas basque en proposant : les webcams en direct, les données des stations météo en direct, les cartes de suivi des pluies et des nuages, les observations et la localisation des phénomènes météo dangereux sur la région, les suivis climatologiques, le climat du Pays Basque et les records ainsi que normales quotidiennes des températures à Biarritz.

 

Notre ville de BIARRITZ

Biarritz est une commune française située dans le département des Pyrénées-Atlantiques, la région Nouvelle-Aquitaine, et à 50 km de la ville espagnole de Saint-Sébastien.
Cette station balnéaire est l'une des plus prestigieuses de la côte Atlantique française.
L'océan, avec ses puissantes vagues, a fait de Biarritz un spot de surf réputé dans le monde entier.
Le gentilé de Biarritz est Biarrot (Biarròt en gascon, Biarriztar en basque).
La commune a pour devise : J'ai pour moi les vents, les astres et la mer.
Sa superficie est de 12 km² pour une altitude située entre 0 et 85m.
En 2020 sa population était de 25 885 habitants (résidents permanents).


Le climat de Biarritz est océanique. Il y fait assez chaud avec parfois des pluies très abondantes (cumul de 1483 mm) mais il y pleut moins souvent qu’à Brest (181 jours / an) et l'ensoleillement annuel moyen est de 1877 h. Les vagues réputées des surfeurs sont liées à la houle qui prend de l’ampleur par effet du Golfe de Gascogne dessiné en coin (comme une sorte d’entonnoir) et face aux vents d’ouest. Ainsi, les vagues parcourent toute l’Atlantique et viennent s’échouer en fin de course sur les côtes.


L'histoire de Biarritz : Station balnéaire réputée depuis le 19è siècle, elle était constituée d'un tout petit village de pêcheurs de baleine (dès le 11è siècle) quand Victor Hugo la découvrit en 1843. Il évoquait déjà le risque de la voir devenir une ville balnéaire. Le village était à l'origine constitué de deux centres de peuplement : l'un au quartier de l'église Saint-Martin et l'autre au port de pêche (Port-Vieux) défendu par le château de Belay ou Ferragus. Son blason montre une grande barque baleinière qui reste le symbole de la ville. La population est d'origine vasconne. Il est difficile de statuer clairement entre des racines basques, ou gasconnes. Biarritz faisait — d'un point de vue administratif — partie du Labourd, province basque, jusqu'en 1790. Le premier phare fut construit en 1650. Dès 1784, les bains de mer sont à la mode et Napoléon s'y baigna en 1808. L'impératrice Eugénie décida d'en faire sa villégiature après y avoir séjourné deux mois en 1854 et Napoléon III lui construisit un palais de forme de E. De cette histoire, Biarritz a gardé quelques immeubles caractéristiques comme une église orthodoxe à la coupole peinte en bleu à rapprocher des visites de l'aristocratie russe d'avant la Révolution russe . Créé en 1894, agrandi deux fois (1911 et 1926) et toujours vivant aujourd'hui, le grand magasin Biarritz Bonheur est à l'époque un temple du luxe et de la mode. Au début du XXe siècle, la majorité de ses employés parlent anglais. En 1940, durant la Seconde Guerre mondiale, les Allemands creusent le mur de l'Atlantique dans les falaises de Biarritz. Le 27 juin 1940, les troupes allemandes occupent la côte basque. Fin 1942, le capitaine de corvette Ludwig projette et conçoit avec l'Organisation Todt, l'incroyable poste de commandement du plateau de l'Atalaye codé BA 39-40. Il s'y installe jusqu'à la libération. Mais aucun débarquement ne se déroula à Biarritz. Le 17 mars 1944, la ville est tout de même bombardée par la deuxième vague de bombardiers de l'aviation alliée. En 1957, le scénariste américain Peter Viertel, de passage à Biarritz avec son épouse Deborah Kerr pour le tournage du film "Le Soleil se lève aussi", utilise une planche de surf qu'un ami a fait venir par avion de Californie. C'est le lancement de ce sport à Biarritz. Les premiers Biarrots s'essayent au surf et lancent une mode qui va durer en s'appuyant sur la qualité des vagues de la côte Atlantique. Aujourd'hui, la ville est devenue un des pôles européens et mondiaux de ce sport de glisse.


Les principaux centres d’intérêt de Biarritz sont : le rocher de la Vierge, la villa Eugénie (hôtel du Palais), la villa Natacha, le Casino, le phare, les crampottes (cabanes des pêcheurs) et bien entendu, le surf !