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Froid et neige : retour sur la fin d'année 2010 en France

Une arrivée précoce et remarquée de l'hiver

La fin d'année 2010 fut marquée par un épisode de froid durable sur la France, accompagné de chutes de neige récurrentes et parfois très abondantes. Alors que la majorité du mois de novembre s'était montrée perturbée mais pas particulièrement froide sous l'influence d'un flux océanique dynamique, la situation a radicalement changé en fin de mois.

 

À partir du 25 novembre, un blocage anticyclonique durable s'est mis en place entre le Nord de l'Atlantique et la mer du Nord, tandis que des dépressions circulaient entre les Açores et l'Italie, dirigeant un flux de Nord/Nord-Est froid et humide sur notre pays, un type de temps qui allait persister durant la quasi totalité du mois de décembre 2010.

Anomalies de pression en Europe au cours du mois de décembre 2010 - via climatereanalyzer.org

 

L'air froid a d'abord envahit la moitié Nord de la France dès la matinée du 25 novembre, apportant les premières averses de neige sur une large partie Nord du pays. Cet air froid s'est rapidement propagé vers le Sud avec une neige gagnant les plaines de la région Rhône-Alpes dès le lendemain.

 

Un 2ème épisode neigeux s’était ensuite développé du Périgord au Nord de l’Auvergne en soirée du 26 novembre avant de concerner les régions s'étendant du Massif Central aux Alpes, la Bourgogne puis le quart Nord-Est (y compris les plaines avec par exemple 8 cm de neige à Beaune) dans la journée du samedi 27 novembre 2010.


C'est néanmoins en journée du 28 novembre que le premier épisode neigeux majeur de cet épisode hivernal fut observé avec la formation d'un front de neige entre les Pays-de-la-Loire, le Centre, le Sud de l'Île-de-France et la Champagne. On relève parfois plus de 20cm de neige sur l'orléannais sur cet épisode, un record pour la période depuis la 2ème guerre mondiale.

20 à 30 cm de neige sur Orléans (Loiret) le 29 novembre 2010 au matin - photo : Robin Richard

 

Si un temps plus calme s'impose de nouveau pour la fin du mois, c'est cette fois-ci le froid qui se montre particulièrement marqué pour la période. Le mardi 30 novembre les températures minimales sont parfois extrêmement basses sur les sols enneigés. On relève en effet -16,8°C à Guillon (28), -15,3°C à Orléans (45), -13,4°C à Châteaudun, -13°C à Luxeuil (70), -12,6°C à Mulhouse (68), -11,4°C à Blois (41), -11,3°C à Chartres (28). Ces températures sont les plus basses enregistrées en plaine pour un mois de novembre !

 

Un mois de décembre exceptionnellement neigeux

Ces conditions froides et perturbées vont par la suite persister durant le mois de décembre. Dans la nuit du 30 novembre au 1er décembre, un nouvel épisode neigeux concerne la région Rhône-Alpes avec des accumulations très importantes jusqu'en plaine. On relève par exemple 38 cm à Chambéry (où il n’avait jamais autant neigé en 24 h), 27 cm à Grenoble, 25 cm à Lyon Saint-Exupéry, 22 cm à Ambérieu, 17 cm à Saint-Etienne, 16 cm à Vichy et 8 cm à Clermont-Ferrand.

38 cm de neige sont relevés à Chambéry (73) le 1er décembre 2010 - via infoclimat.fr

 

Le lendemain, le flux de Nord-Est apportant un air glacial survolant les eaux encore « douces » de la Manche engendre un épisode neigeux plus localisé mais parfois exceptionnel entre le Nord de la Bretagne et le Cotentin. Cet épisode, que l'on peut qualifier de neige par « effet de lac », apporte parfois jusqu'à 40-60cm de neige sur le Cotentin, engendrant de nombreuses difficultés sur le secteur.

 

Environ 60 cm de neige mesurés sur le Cotentin début décembre 2010 - via La Presse de la Manche

 

Après des températures plus fluctuantes, notamment au Sud avec le passage de creux dépressionnaires engendrant des redoux parfois notables (de -12 à +8°C à Grenoble le 5 décembre par exemple), un conflit de masse d'air notable se met en place entre le Sud et le Nord du pays. Sous l'air froid, un épisode neigeux marqué concerne les régions allant des Pays-de-la-Loire à la Champagne et à la Lorraine en passant par l'Île-de-France.

 

C'est sur cette région que les chutes de neige les plus abondantes sont observées. On mesure jusqu’à 18 centimètres de neige vers Meudon et sur le nord de la Seine-et-Marne, 13 cm à Trappes ou encore 11 cm à Paris-Montsouris. Rapidement, les axes franciliens et la région connaît une paralysie routière historique avec jusqu’à 350 km de bouchons cumulés dans et autour de Paris ! Des milliers de salariés passent la nuit au bureau ou dans des centres d’hébergement tandis que d'autres doivent abandonner leurs véhicules sur un périphérique devenu impraticable !

Paralysie routière suite à la neige en Île-de-France le 8 décembre 2010 - via chronique Météo Villes

 

Après quelques jours de redoux plus ou moins franc selon les régions, une nouvelle vague de froid concerne la France, s'accompagnant notamment de plusieurs épisodes neigeux successifs. Le 15 décembre au matin, il gèle sur quasiment toute la France et Nice relève même un record de froid avec près de 0°C, le lendemain, on relève jusqu'à -15°C à Chaumont (51) et -12°C à Nancy (54).

 

Si quelques chutes de neige sont observées, celles-ci se généralisent à partir du 16 décembre. Dans la nuit du 16 au 17 décembre, il tombe 5 à 10cm de neige sur une partie du Nord-Pas-de-Calais et de la Picardie, 5cm en Haute-Normandie, 1 à 3cm en Île-de-France, 15 à 20cm sur le Nord de la Lorraine et 5 à 10cm sur Rhône-Alpes, la Bourgogne, l'Auvergne et une partie de Midi-Pyrénées.

 

L'épisode neigeux du 19 décembre fut toutefois le plus important, concernant les régions situées au nord de la Loire. Ces chutes de neige parfois abondantes bloquent 6.000 personnes à l'aéroport de Roissy. Dans certains secteurs comme en Picardie, la couche au sol finit par atteindre 30 à 40 centimètres de neige !

Près de 40 cm de neige à Campeaux (Oise) le 19 décembre 2010 - via infoclimat.fr

 

 

Plusieurs épisodes neigeux se succéderont les jours suivants, notamment sur le Nord et l'Est du pays. Le 20 décembre, il tombe 5 à 15cm de neige supplémentaire de Paris à L'Essone ainsi que du côté des Yvelines. Le 23 décembre, des chutes de neige sont observées sur le Sud-Ouest avec 2 à 5cm entre Bordeaux, Périgueux et l’ouest de Midi-Pyrénées.

 

Un énième épisode neigeux, plus généralisé se produit le 24 décembre. Le nord-est de la France est le plus touché, notamment l'Alsace et la Lorraine où les chutes de neige se prolongent tout au long de la nuit de Noël. Le 25 décembre 2010, la couche au sol est souvent de 20 à 40 cm en plaine sur ces régions, où cela faisait 40 ans qu'on avait plus vu un Noël aussi enneigé ! La station de Strasbourg mesure officiellement 26 cm au matin de Noël ! De nombreux voyageurs restent bloqués dans les aéroports pour la nuit de Noël, notamment à Roissy où il s’agit d’une situation historique.

26 cm de neige relevés à Strasbourg pour le jour de Noël 2010 - via infoclimat.fr

 

Dans la nuit du 25 au 26 décembre 2010, les minimales sont de nouveau particulièrement basses sur de nombreuses régions. Les températures descendent jusqu'à -8/-9°C en banlieue Parisienne mais on relève jusqu'à -22,5°C à Buhl-Lorraine (57), -21,6°C à Réding (57), -19°C à Langres (52), -18°C à Strasbourg, -16°C à Vichy et Nancy, -13°C à Metz, -12,5°C à Clermont-Ferrand, -12°C à Dijon, -11,5°C à Beauvais et Chartres…


Le mois de décembre le plus froid du 21è siècle en France

Le mois de décembre 2010 a enregistré une anomalie thermique de -2,8°C à l'échelle de la France, ce qui en fait le mois de décembre le plus froid depuis décembre 1969, soit 41 ans auparavant. C'est notamment sur la moitié Nord que le froid fut le plus marqué, le Sud du pays ayant connu quelques journées de redoux plus ou moins marqué.

Ainsi, le déficit thermique a souvent atteint -3 à -5°C sur le Nord du pays durant ce mois de décembre et certaines régions comme le Grand-Est et les Hauts-de-France ont même enregistré une température moyenne négative au cours du mois.


Températures moyennes en décembre 2010 et écart à la normale 1971-2000 - via Météo France

 

Dans l'ensemble toutes les régions françaises ont connu des températures très froides à un moment ou un autre durant le mois de décembre et seules certains secteurs du littoral de la Côte d'Azur ont pu échapper aux gelées (notamment entre Nice et Menton). C'est néanmoins sur le Nord et le Nord-Est que ce froid fut le plus glacial avec des minimales descendant plusieurs fois sous les -10/-15°C, parfois sous les -20°C dans les secteurs les plus froids.


Températures minimales mesurées au cours du mois de décembre 2010 - Météo Villes


Retrouvez tous les événements météorologiques ayant marqué cette fin d'année 2010 exceptionnellement hivernale en France dans notre chronique depuis 1850, une base de données unique sur internet !

 

 

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Biarritz

Meteo-biarritz.com est le premier site météo essentiellement dédié à l'agglomération de Biarritz. Il a été créé par Guillaume Séchet (webmaster de meteo-paris.com, météorologiste et ex-présentateur à La Chaîne Météo, spécialiste et auteurs d'ouvrages sur les évènements climatiques). Ce site professionnel et de grande qualité est aussi très complet (grâce à des rubriques ludiques) et surtout très réactif. Il fait partie des 19 sites internet appartenant à meteo-villes.com. Les prévisions météo à 15 jours, totalement gratuites, sont expertisées par une équipe de professionnels qui suit la situation en permanence. Ainsi, en fonction de l'évolution de la situation, ils affinent au mieux leurs prévisions. La tendance météo saisonnière pour la France est également réactualisée très fréquemment. Ce site est aussi un portail météo pour le Pas basque en proposant : les webcams en direct, les données des stations météo en direct, les cartes de suivi des pluies et des nuages, les observations et la localisation des phénomènes météo dangereux sur la région, les suivis climatologiques, le climat du Pays Basque et les records ainsi que normales quotidiennes des températures à Biarritz.

 

Notre ville de BIARRITZ

Biarritz est une commune française située dans le département des Pyrénées-Atlantiques, la région Nouvelle-Aquitaine, et à 50 km de la ville espagnole de Saint-Sébastien.
Cette station balnéaire est l'une des plus prestigieuses de la côte Atlantique française.
L'océan, avec ses puissantes vagues, a fait de Biarritz un spot de surf réputé dans le monde entier.
Le gentilé de Biarritz est Biarrot (Biarròt en gascon, Biarriztar en basque).
La commune a pour devise : J'ai pour moi les vents, les astres et la mer.
Sa superficie est de 12 km² pour une altitude située entre 0 et 85m.
En 2020 sa population était de 25 885 habitants (résidents permanents).


Le climat de Biarritz est océanique. Il y fait assez chaud avec parfois des pluies très abondantes (cumul de 1483 mm) mais il y pleut moins souvent qu’à Brest (181 jours / an) et l'ensoleillement annuel moyen est de 1877 h. Les vagues réputées des surfeurs sont liées à la houle qui prend de l’ampleur par effet du Golfe de Gascogne dessiné en coin (comme une sorte d’entonnoir) et face aux vents d’ouest. Ainsi, les vagues parcourent toute l’Atlantique et viennent s’échouer en fin de course sur les côtes.


L'histoire de Biarritz : Station balnéaire réputée depuis le 19è siècle, elle était constituée d'un tout petit village de pêcheurs de baleine (dès le 11è siècle) quand Victor Hugo la découvrit en 1843. Il évoquait déjà le risque de la voir devenir une ville balnéaire. Le village était à l'origine constitué de deux centres de peuplement : l'un au quartier de l'église Saint-Martin et l'autre au port de pêche (Port-Vieux) défendu par le château de Belay ou Ferragus. Son blason montre une grande barque baleinière qui reste le symbole de la ville. La population est d'origine vasconne. Il est difficile de statuer clairement entre des racines basques, ou gasconnes. Biarritz faisait — d'un point de vue administratif — partie du Labourd, province basque, jusqu'en 1790. Le premier phare fut construit en 1650. Dès 1784, les bains de mer sont à la mode et Napoléon s'y baigna en 1808. L'impératrice Eugénie décida d'en faire sa villégiature après y avoir séjourné deux mois en 1854 et Napoléon III lui construisit un palais de forme de E. De cette histoire, Biarritz a gardé quelques immeubles caractéristiques comme une église orthodoxe à la coupole peinte en bleu à rapprocher des visites de l'aristocratie russe d'avant la Révolution russe . Créé en 1894, agrandi deux fois (1911 et 1926) et toujours vivant aujourd'hui, le grand magasin Biarritz Bonheur est à l'époque un temple du luxe et de la mode. Au début du XXe siècle, la majorité de ses employés parlent anglais. En 1940, durant la Seconde Guerre mondiale, les Allemands creusent le mur de l'Atlantique dans les falaises de Biarritz. Le 27 juin 1940, les troupes allemandes occupent la côte basque. Fin 1942, le capitaine de corvette Ludwig projette et conçoit avec l'Organisation Todt, l'incroyable poste de commandement du plateau de l'Atalaye codé BA 39-40. Il s'y installe jusqu'à la libération. Mais aucun débarquement ne se déroula à Biarritz. Le 17 mars 1944, la ville est tout de même bombardée par la deuxième vague de bombardiers de l'aviation alliée. En 1957, le scénariste américain Peter Viertel, de passage à Biarritz avec son épouse Deborah Kerr pour le tournage du film "Le Soleil se lève aussi", utilise une planche de surf qu'un ami a fait venir par avion de Californie. C'est le lancement de ce sport à Biarritz. Les premiers Biarrots s'essayent au surf et lancent une mode qui va durer en s'appuyant sur la qualité des vagues de la côte Atlantique. Aujourd'hui, la ville est devenue un des pôles européens et mondiaux de ce sport de glisse.


Les principaux centres d’intérêt de Biarritz sont : le rocher de la Vierge, la villa Eugénie (hôtel du Palais), la villa Natacha, le Casino, le phare, les crampottes (cabanes des pêcheurs) et bien entendu, le surf !