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Crue du Rhône de 1856 : l'inondation dévastatrice

Ce début de mois de mai se montre particulièrement arrosé sur le pays. Les régions de l’Est ont été davantage concernées avec de fortes précipitations en début de semaine ayant occasionné des crues sur certains cours d’eau des Alpes, des Cévennes, ainsi qu’en basse vallée du Rhône (voir notre actualité dédiée >>). Ces crues sont l’occasion de revenir sur les évènements qui se sont manifestés il y a désormais 165 ans, lors de la fin du printemps 1856.

 

Même s’il n’existait pas encore de véritable série de mesure pluviométrique à cette époque, le mois de mai 1856 a été extrêmement pluvieux en de nombreuses régions, ceci ayant eu pour effet de saturer les sols en eau. Mais la situation s’est réellement dégradée à toute fin du mois avec la mise en place d’un épisode pluvieux notable entre les 28 et 30 mai 1856 dans l’Est du pays.

 

Selon les archives du géographe Maurice Parde, « les précipitations les plus fortes tombèrent sur les grands tributaires alpestres : Arve, Isère, Durance, 10 à 12 heures plus tard que sur les affluents préalpins méridionaux, et ces derniers cours d’eau eux-mêmes reçurent un maximum de pluie 20 à 24 heures après les petits affluents de rive gauche situés entre Lyon et Valence. (…) Somme toute, le retard des pluies sur l’Isère, la Durance, la Drôme étaient on ne peut plus propice à des combinaisons très dangereuses entre les flots des divers affluents. Encore plus grave fut le rythme puissant et soutenu de l’épisode, d’une régularité implacable pendant 24, 30 ou 36 heures ».

 

Avec de telles pluies, la Saône et le Rhône débordent et la partie basse de la ville de Lyon se retrouve sous les eaux. Le 30 mai 1856, la digue de la tête d’Or, située en amont de Lyon ne résiste pas et une gigantesque vague finit par submerger la rive gauche de la ville, alors en construction. Les villages des Broteaux et de La Guillotière (aujourd’hui des quartiers de Lyon) sont fortement impactés. Dans le dernier cité, 18 personnes y perdirent la vie. Devant l’ampleur des destructions, les plus démunis construisent des abris de fortune mais le manque d'hygiène provoque de nombreuses maladies. En parallèle, toutes les voies de communication sont coupées et les récoltes sont en partie perdues du côté du Val de Saône.

Dégâts de la crue à Lyon (gauche) // Inondations de la Saône à Lyon - quai St Antoine (droite) - fin mai et début juin 1856

 

Rupture de la digue de la tête d'Or à Lyon (gauche) // Scènes d'inondations à Lyon (droite) - fin mai 1856

 

 

Le 31 mai, c’est la basse vallée du Rhône qui est à son tour submergée. L’eau finit par envahir la ville d’Avignon et toute la plaine, depuis les montagnes du Vivarais jusqu’à la mer. Avec un apport de la Durance, elle aussi en crue, les effets sont désastreux. Au point de jonction des deux cours d’eau (légèrement en aval d'Avignon), les eaux s’élevèrent à 8.91m au-dessus du niveau d’étiage (l’étiage étant le niveau de basses eaux).

Inondations à Avignon au niveau du perron de l'église de Saint-Agricol - fin mai 1856

 

Ce 31 mai, le pont de bateaux d’Arles est alors détruit par les eaux. Le service des ponts et Chaussées recense pas moins de 14 brèches au niveau des chaussées de la Grande Camargue, le long du grand et du petit Rhône. Parmi ces brèches, celles de Trinquetaille (250m de long) et celle de Rigodon (200m de long) ont suffit à inonder intégralement la Camargue.

 

A Tarascon, le début maximum du Rhône le 31 mai 1856 fut estimé entre 12000 et 12500m3/s. A titre de comparaison, nous avons atteint sur cette même ville 6900m3/s lors de la crue du début de semaine, et 11700m3/s lors des inondations catastrophiques de décembre 2003.

Crue du Rhône - rupture du chemin de fer de Tarascon (Bouches-du-Rhône) - fin mai 1856

 

 

Les repères de crue existant indiquent des hauteurs d’eau comprises entre 1.33m et 4.06m à Tarascon et à ses abords immédiats. Les récits historiques faisaient état d’habitations inondées jusqu’au 1er étage, et de plus de 5 mètres d’eau dans les quartiers bas de la ville.

Repères des crues du Rhône du 4 novembre 1840 et de fin mai 1856 à Avignon (porte de la Ligne) - Météo-France

 

 


Repères des crues du Rhône à Boulbon (Bouches-du-Rhône) - Photo Pierre Allard

 

Pour retrouver davantage d'illustrations sur cet évènement, n'hésitez pas à consulter notre CHRONIQUE regroupant tous les plus grands évènement climatiques depuis 1850 >>.

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Biarritz

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Notre ville de BIARRITZ

Biarritz est une commune française située dans le département des Pyrénées-Atlantiques, la région Nouvelle-Aquitaine, et à 50 km de la ville espagnole de Saint-Sébastien.
Cette station balnéaire est l'une des plus prestigieuses de la côte Atlantique française.
L'océan, avec ses puissantes vagues, a fait de Biarritz un spot de surf réputé dans le monde entier.
Le gentilé de Biarritz est Biarrot (Biarròt en gascon, Biarriztar en basque).
La commune a pour devise : J'ai pour moi les vents, les astres et la mer.
Sa superficie est de 12 km² pour une altitude située entre 0 et 85m.
En 2020 sa population était de 25 885 habitants (résidents permanents).


Le climat de Biarritz est océanique. Il y fait assez chaud avec parfois des pluies très abondantes (cumul de 1483 mm) mais il y pleut moins souvent qu’à Brest (181 jours / an) et l'ensoleillement annuel moyen est de 1877 h. Les vagues réputées des surfeurs sont liées à la houle qui prend de l’ampleur par effet du Golfe de Gascogne dessiné en coin (comme une sorte d’entonnoir) et face aux vents d’ouest. Ainsi, les vagues parcourent toute l’Atlantique et viennent s’échouer en fin de course sur les côtes.


L'histoire de Biarritz : Station balnéaire réputée depuis le 19è siècle, elle était constituée d'un tout petit village de pêcheurs de baleine (dès le 11è siècle) quand Victor Hugo la découvrit en 1843. Il évoquait déjà le risque de la voir devenir une ville balnéaire. Le village était à l'origine constitué de deux centres de peuplement : l'un au quartier de l'église Saint-Martin et l'autre au port de pêche (Port-Vieux) défendu par le château de Belay ou Ferragus. Son blason montre une grande barque baleinière qui reste le symbole de la ville. La population est d'origine vasconne. Il est difficile de statuer clairement entre des racines basques, ou gasconnes. Biarritz faisait — d'un point de vue administratif — partie du Labourd, province basque, jusqu'en 1790. Le premier phare fut construit en 1650. Dès 1784, les bains de mer sont à la mode et Napoléon s'y baigna en 1808. L'impératrice Eugénie décida d'en faire sa villégiature après y avoir séjourné deux mois en 1854 et Napoléon III lui construisit un palais de forme de E. De cette histoire, Biarritz a gardé quelques immeubles caractéristiques comme une église orthodoxe à la coupole peinte en bleu à rapprocher des visites de l'aristocratie russe d'avant la Révolution russe . Créé en 1894, agrandi deux fois (1911 et 1926) et toujours vivant aujourd'hui, le grand magasin Biarritz Bonheur est à l'époque un temple du luxe et de la mode. Au début du XXe siècle, la majorité de ses employés parlent anglais. En 1940, durant la Seconde Guerre mondiale, les Allemands creusent le mur de l'Atlantique dans les falaises de Biarritz. Le 27 juin 1940, les troupes allemandes occupent la côte basque. Fin 1942, le capitaine de corvette Ludwig projette et conçoit avec l'Organisation Todt, l'incroyable poste de commandement du plateau de l'Atalaye codé BA 39-40. Il s'y installe jusqu'à la libération. Mais aucun débarquement ne se déroula à Biarritz. Le 17 mars 1944, la ville est tout de même bombardée par la deuxième vague de bombardiers de l'aviation alliée. En 1957, le scénariste américain Peter Viertel, de passage à Biarritz avec son épouse Deborah Kerr pour le tournage du film "Le Soleil se lève aussi", utilise une planche de surf qu'un ami a fait venir par avion de Californie. C'est le lancement de ce sport à Biarritz. Les premiers Biarrots s'essayent au surf et lancent une mode qui va durer en s'appuyant sur la qualité des vagues de la côte Atlantique. Aujourd'hui, la ville est devenue un des pôles européens et mondiaux de ce sport de glisse.


Les principaux centres d’intérêt de Biarritz sont : le rocher de la Vierge, la villa Eugénie (hôtel du Palais), la villa Natacha, le Casino, le phare, les crampottes (cabanes des pêcheurs) et bien entendu, le surf !