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Bilan météo et climatique de septembre 2023 : mois record, septembre le plus chaud jamais mesuré en France !

Comme à chaque début de mois, nous vous proposons un bilan climatologique du mois écoulé. Place donc au bilan cartographié du mois de SEPTEMBRE 2023 en termes de température, pluviométrie et ensoleillement sur un panel de 73 stations*. Les statistiques sont calculées sous la moyenne climatique officielle de la période 1991-2020.

 

"20". C'est désormais le nombre de mois consécutifs où les températures n'ont pas été en dessous des moyennes. Une série historique, tout comme ce mois de septembre 2023.

Car en effet, avec un indicateur thermique national ayant atteint 21.1°C (soit une anomalie très élevée de +3.6°C par rapport à la moyenne 1991-2020), il s'agit tout bonnement du mois de septembre le plus chaud jamais mesuré en France depuis au moins l'après-guerre (début des relevés fiables). Ceci détrône l'ancien record de septembre 1949 (20.3°C, anomalie de +2.7°C) suivi en 3e position de septembre 1961 (19.9°C, anomalie de +2.4°C).


Moyenne de l'indicateur thermique national en septembre depuis 1946 - Infoclimat

 

Un mois que l'on peut clairement considéré comme estival, digne de l'été. La première décade avait d'ailleurs été absolument incroyable, là aussi la plus chaude jamais mesurée (23.98°C de moyenne soit +5.1°C d'anomalie), plus de 2°C au delà du précédent record d'une première décade, et avec des records mensuels battus sur plusieurs centaines de stations. Les 4 et 9 septembre, l'indicateur national atteignait même 25.1°C, les deux journées les plus chaudes jamais mesurées en septembre. L'après-midi du 4, nous observions plus de 37°C à Poitiers et Angoulême, et même 39.0°C au Blanc (Indre) et 39.3°C à La Trimouille (Vienne), des valeurs à peine croyables passé le cœur de l'été (récapitulatif de l'évènement >>).

 

Les températures sont restées bien au dessus des valeurs de saison jusqu'au tout début de la 3e décade pour l'équinoxe d'automne, alors marquée par les matinées plutôt fraîches voire froides (>>).  La première gelée en plaine de la saison est même observée à Ménat (Puy-de-Dome) le matin du 24 septembre. Un timide coup de frais rapidement balayé par le retour de la chaleur en fin de mois (avant un début octobre qui promet d'être tout aussi historique...)

 


Anomalie de la température quotidienne en septembre 2023 en France - écart à la moyenne 1991-2020 - Infoclimat

 

Ce mois historiquement chaud se retrouve sur l'ensemble des villes de notre panel qui ont été toutes au dessus des moyennes. Seul le quart Sud-Est du pays est resté compris entre +1 et +2°C, ce qui reste déjà notable (+1.4°C à Ajaccio et Bastia, +1.6°C à Hyères, +1.8°C à Montpellier). Partout ailleurs, les anomalies dépassent les +3°C, et atteignent même des valeurs affolantes de +4 à +5°C des Charentes à l'Alsace, en passant par le Centre-Val-de-Loire, l'Ile-de-France, le Massif-Central ou encore la Bourgogne : nous atteignons sur notre panel jusqu'à +5.0°C à Bourges et Nevers, +5.1°C à Clermont-Ferrand et même +5.2°C à Luxeuil (sur cette dernière ville, l'anomalie pour les températures maximales étant même de l'ordre ... de +7°C !).

 

Sur le réseau secondaire de Météo-France, les anomalies sont là aussi toutes supérieures à +1°C pour l'ensemble du pays (écart minimal de +1.1°C à Toulon (Var), Figari (Corse-du-Sud) ou encore Castanet-le-Haut (Hérault)). L'anomalie maximale, tout à fait exceptionnelle, grimpe jusqu'à +5.9°C à Lormes (Nièvre) et Vitry-sur-Loire (Saône-et-Loire), soit un mois de septembre plus chaud que des mois de juillet ou d'août habituels !

 

Du côté des pluies, bien que le bilan se montre assez contrasté, il demeure déficitaire à l'échelle nationale de l'ordre de -17% sur notre panel de stations.

 

La première décade, sous les fortes chaleurs et les hautes pressions, s'était en effet avérée très sèche sur l'ensemble de la France. Une situation que nous avons retrouvé pour les tous derniers jours de ce mois. Entre les deux, nous avions renoué avec un peu d'agitation, tout d'abord en début de seconde décade avec le retour d'une forte instabilité et des orages mettant fin aux fortes chaleurs (parfois forts et même accompagnés de grêle >>).

 

Le point d'orgue de cette agitation s'était néanmoins produit entre le 16 et le 18 septembre : tout d'abord avec un important épisode cévenol et méditerranéen sur les hauts cantons de l'Hérault le 16 apportant localement plus de 500mm en 24 heures. Le 17, une grande partie du pays était concerné par de forts orages (31.121 impacts de foudre sur la journée, la plus foudroyée en septembre depuis le début des mesures en 1997), avec même une tornade observée en Mayenne. Le 18, c'était au tour de l'Ardèche d'être touchée par un épisode pluvio-orageux occasionnant des inondations sur le nord du département (récapitulatif de l'ensemble de l'épisode >>). Un front pluvieux a ensuite apporté des pluies soutenues notamment dans l'Ouest et le Nord-Ouest les 20 et 21 septembre (>>).

 

 

Au final, c'est bien la moitié Ouest qui a récolté globalement le plus de précipitations (excepté le secteur cévenol) avec des anomalies parfois supérieures à +50% en Nouvelle-Aquitaine (+78% à Niort, +84% à Biarritz) et en Pays-de-la-Loire (+70% au Mans). Si certains secteurs ont aussi récolté assez de pluie pour franchir leur moyenne mensuelle (Ardennes, Picardie, Val-de-Saône, Sud des Alpes), c'est bien un temps majoritairement sec qui a prédominé sur le reste des régions notamment au Sud et à l'Est où les déficits se sont creusés de -40% à -70%. C'est en Occitanie, en Haute-Corse et dans le Grand-Est où les déficits ont été les plus importants (-73% à Metz et Saint-Girons, -76% à Millau, -78% à Montpellier, -86% à Bastia).

 

Malgré ces deux valeurs très déficitaires sur Montpellier et Millau, c'est bien entre ces deux villes où l'on a observé l'excédent le plus remarquable, avec +296% (soit presque 4 fois la moyenne) aux Plans (Hérault) en raison de l'important épisode pluvio-orageux du 16 septembre. Côté déficit, c'est Tarascon (Bouches-du-Rhône) qui détient la palme nationale sur le réseau secondaire avec -97% (quasi sec).

 

 

Ces excédents notés sur plusieurs villes de la moitié Ouest se traduisent par des cumuls souvent compris entre 70 et 100mm sur l'ensemble de la côte Atlantique, atteignant 110mm à Niort... et même 218mm à Biarritz (maximum du panel). Des pluies également en milieu de mois sur Rhône-Alpes ont permis de dépasser les 100mm sur la station principale de Grenoble-St-Geoirs (103mm). Pour les plus bas cumuls, ils sont donc constatés en Occitanie, Auvergne, Grand-Est et Haute-Corse avec souvent moins de 30mm récoltés durant l'ensemble de ce mois de septembre (23mm à Toulouse, 21mm à Strasbourg, 20mmà St-Girons, 19mm à Montpellier, 18mm à Millau, 17mm à Colmar et seulement 10mm à Bastia).

 

Sur le réseau secondaire, les deux extrêmes sont pour les deux mêmes stations citées plus haut : jusqu'à un impressionnant 564.7mm aux Plans (Hérault) sous l'épisode du 16 septembre, contre un tout petit 2.6mm à Tarascon (Bouches-du-Rhône).

 

L'ensoleillement témoigne aussi du caractère inhabituel et très estival de ce mois de septembre, puisque l'anomalie est excédentaire d'environ +21% sur notre panel de stations. Ceci s'explique principalement par une première décade (et une toute fin de mois) anticycloniques et très ensoleillées, et avec l'absence d'un réel flux océanique durable (très temporaire à la mi-mois).

 

La fin de 2e décade et début de 3e un peu plus maussade et océanique a notamment permis de limiter cet excédent sur l'Ouest et surtout le Nord-Ouest du pays, ne dépassant pas les +10%. Par endroit, il s'agissait d'un mois quasi-conforme à la moyenne : +3% à Biarritz et Brest, +2% à Rennes et Caen, et même un très insignifiant déficit à Lorient (-1%)
Un excédent lui aussi peu notable près de la Méditerranée, souvent compris entre +5 et +15%.

 

Ailleurs, des Pyrénées au Nord-Est, ce mois de septembre peut être tagué comme très ensoleillé par rapport à d'habitude. Les excédent sont de l'ordre de +15% à +35% entre Pyrénées et Massif-Central, mais atteignent de +40 à +60% sur le Grand-Est (+52% à Nancy et Strasbourg, +58% à Colmar).

 

En termes de durée totale d'ensoleillement, ceci se traduit par des valeurs allant de 250 à 280 heures cumulées en moyenne sur les 2/3 de la France (Est et Sud-Ouest du pays) : jusqu'à 284h à Carpentras et 282h à Marseille-Marignane pour les niveaux d'ensoleillement nationaux les plus élevés, mais certaines villes de la vallée du Rhône et même du Nord-Est ne sont pas en reste et tiennent la distance (278h à Lyon, 270h à Colmar, 268h à Luxeuil).

 

Comme durant une bonne partie de l'été, c'est une nouvelle fois le quart Nord-Ouest et notamment les villes bordant la Manche qui restent en queue de peloton (bien qu'au niveau des moyennes de saison), ne dépassant pas les 200h de soleil : 174h à Caen, 172h à Saint-Brieuc, et une minimale nationale de 163h du côté de Brest.

 

Récapitulatif : 

 

PANEL DE 73 STATIONS

Température – pluviométrie – ensoleillement :
Agen, Ajaccio, Albi, Alençon, Angers, Aurillac, Beauvais, Bergerac, Besançon, Biarritz, Bourg-Saint-Maurice, Bourges, Brest, Brive, Caen, Carcassonne, Charleville-Mézières, Chartres, Châteauroux, Cherbourg, Clermont-Ferrand, Cognac, Colmar, Dijon, Embrun, La-Roche-sur-Yon, Langres, Le Mans, Le-Puy-en-Velay, Le Touquet, Limoges, Lorient, Luxeuil, Lyon-Bron, Mâcon, Marseille-Marignane, Melun, Millau, Mont-de-Marsan, Montélimar, Montpellier, Nancy-Essey, Nantes, Nevers, Nice, Nîmes-Courbessac, Niort, Orléans, Paris-Montsouris, Perpignan, Poitiers, Rennes, Saint-Brieuc, Saint-Etienne, Saint-Dizier, Saint-Auban, Saint-Geoirs (Grenoble), Saint-Girons, Strasbourg, Rouen, Tarbes, Toulouse-Blagnac, Tours, Troyes.

 

Température – pluviométrie (absence partielle ou totale de données d’ensoleillement) :
Abbeville, Bastia, Bordeaux, Lille, Metz, Hyères, Romorantin, Saint-Quentin.

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Biarritz

Meteo-biarritz.com est le premier site météo essentiellement dédié à l'agglomération de Biarritz. Il a été créé par Guillaume Séchet (webmaster de meteo-paris.com, météorologiste et ex-présentateur à La Chaîne Météo, spécialiste et auteurs d'ouvrages sur les évènements climatiques). Ce site professionnel et de grande qualité est aussi très complet (grâce à des rubriques ludiques) et surtout très réactif. Il fait partie des 19 sites internet appartenant à meteo-villes.com. Les prévisions météo à 15 jours, totalement gratuites, sont expertisées par une équipe de professionnels qui suit la situation en permanence. Ainsi, en fonction de l'évolution de la situation, ils affinent au mieux leurs prévisions. La tendance météo saisonnière pour la France est également réactualisée très fréquemment. Ce site est aussi un portail météo pour le Pas basque en proposant : les webcams en direct, les données des stations météo en direct, les cartes de suivi des pluies et des nuages, les observations et la localisation des phénomènes météo dangereux sur la région, les suivis climatologiques, le climat du Pays Basque et les records ainsi que normales quotidiennes des températures à Biarritz.

 

Notre ville de BIARRITZ

Biarritz est une commune française située dans le département des Pyrénées-Atlantiques, la région Nouvelle-Aquitaine, et à 50 km de la ville espagnole de Saint-Sébastien.
Cette station balnéaire est l'une des plus prestigieuses de la côte Atlantique française.
L'océan, avec ses puissantes vagues, a fait de Biarritz un spot de surf réputé dans le monde entier.
Le gentilé de Biarritz est Biarrot (Biarròt en gascon, Biarriztar en basque).
La commune a pour devise : J'ai pour moi les vents, les astres et la mer.
Sa superficie est de 12 km² pour une altitude située entre 0 et 85m.
En 2020 sa population était de 25 885 habitants (résidents permanents).


Le climat de Biarritz est océanique. Il y fait assez chaud avec parfois des pluies très abondantes (cumul de 1483 mm) mais il y pleut moins souvent qu’à Brest (181 jours / an) et l'ensoleillement annuel moyen est de 1877 h. Les vagues réputées des surfeurs sont liées à la houle qui prend de l’ampleur par effet du Golfe de Gascogne dessiné en coin (comme une sorte d’entonnoir) et face aux vents d’ouest. Ainsi, les vagues parcourent toute l’Atlantique et viennent s’échouer en fin de course sur les côtes.


L'histoire de Biarritz : Station balnéaire réputée depuis le 19è siècle, elle était constituée d'un tout petit village de pêcheurs de baleine (dès le 11è siècle) quand Victor Hugo la découvrit en 1843. Il évoquait déjà le risque de la voir devenir une ville balnéaire. Le village était à l'origine constitué de deux centres de peuplement : l'un au quartier de l'église Saint-Martin et l'autre au port de pêche (Port-Vieux) défendu par le château de Belay ou Ferragus. Son blason montre une grande barque baleinière qui reste le symbole de la ville. La population est d'origine vasconne. Il est difficile de statuer clairement entre des racines basques, ou gasconnes. Biarritz faisait — d'un point de vue administratif — partie du Labourd, province basque, jusqu'en 1790. Le premier phare fut construit en 1650. Dès 1784, les bains de mer sont à la mode et Napoléon s'y baigna en 1808. L'impératrice Eugénie décida d'en faire sa villégiature après y avoir séjourné deux mois en 1854 et Napoléon III lui construisit un palais de forme de E. De cette histoire, Biarritz a gardé quelques immeubles caractéristiques comme une église orthodoxe à la coupole peinte en bleu à rapprocher des visites de l'aristocratie russe d'avant la Révolution russe . Créé en 1894, agrandi deux fois (1911 et 1926) et toujours vivant aujourd'hui, le grand magasin Biarritz Bonheur est à l'époque un temple du luxe et de la mode. Au début du XXe siècle, la majorité de ses employés parlent anglais. En 1940, durant la Seconde Guerre mondiale, les Allemands creusent le mur de l'Atlantique dans les falaises de Biarritz. Le 27 juin 1940, les troupes allemandes occupent la côte basque. Fin 1942, le capitaine de corvette Ludwig projette et conçoit avec l'Organisation Todt, l'incroyable poste de commandement du plateau de l'Atalaye codé BA 39-40. Il s'y installe jusqu'à la libération. Mais aucun débarquement ne se déroula à Biarritz. Le 17 mars 1944, la ville est tout de même bombardée par la deuxième vague de bombardiers de l'aviation alliée. En 1957, le scénariste américain Peter Viertel, de passage à Biarritz avec son épouse Deborah Kerr pour le tournage du film "Le Soleil se lève aussi", utilise une planche de surf qu'un ami a fait venir par avion de Californie. C'est le lancement de ce sport à Biarritz. Les premiers Biarrots s'essayent au surf et lancent une mode qui va durer en s'appuyant sur la qualité des vagues de la côte Atlantique. Aujourd'hui, la ville est devenue un des pôles européens et mondiaux de ce sport de glisse.


Les principaux centres d’intérêt de Biarritz sont : le rocher de la Vierge, la villa Eugénie (hôtel du Palais), la villa Natacha, le Casino, le phare, les crampottes (cabanes des pêcheurs) et bien entendu, le surf !