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Bilan météo et climatique d'avril : sec et ensoleillé, mais surtout froid !

Comme à chaque début de mois, nous vous proposons un bilan climatologique du mois écoulé. Place donc au bilan cartographié du mois d'AVRIL 2021 en termes de température, pluviométrie et ensoleillement sur un panel de 73 stations*.

 

Nous l'avons tous remarqué, ce mois d'avril a été relativement frais, sur l'ensemble du pays, et rares ont été les jours réellement printaniers (tout début du mois, et début de 2e décade). Les températures ont en effet été sous les moyennes de saison puisque le bilan à l'échelle nationale est de -0.7°C par rapport à la moyenne 1981-2010 (température de 10.44°C). Vis-à-vis des normes 1991-2020 bientôt en vigueur, ce déficit thermique atteint même -1.2°C (données Infoclimat).

Graphique : Infoclimat.fr

 

Si cette anomalie nationale semble relativement faible au regard du ressenti général, il s'agit néanmoins du mois d'avril le plus froid depuis 2001 (-0.8°C, avec un indicateur de 10.38°C). Nous n'étions en effet plus habités à vivre des mois d'avril "frais" au cours de ces dernières années (ce n'est que le 4e mois d'avril avec déficit thermique depuis 2001). De plus, les températures maximales (après-midi) ont été peu ou prou autour des moyennes de saison (excédent de +0.23°C). Ce sont les températures minimales (matin) qui ont très fortement pesé dans la balance...

Graphique : Infoclimat.fr

 

En effet, avec une anomalie de -1.6°C, les températures minimales de ce mois d'avril 2021 ont été les plus basses depuis 35 ans (avril 1986, considéré par ailleurs comme le mois d'avril le plus froid depuis l'après-guerre) en raison d'un flux continental sensible et permettant un dégagement du ciel la nuit (phénomène dit de "rayonnement nocturne"). Ceci s'est matérialisé par des gelées très fréquentes en de nombreuses régions du territoire, souvent plus d'un jour sur trois sur la moitié Nord.

En plaine sur les 30 jours de ce mois d'avril, 20 gelées ont été observées sur la station de Auberive (Haute-Marne). Une statistique qui s'est approchée sensiblement du record national de plaine pour un mois d'avril, détenue par la commune de Val-de-Meuse (également en Haute-Marne) en 1982.

Ces gelées fréquentes, tardives et parfois fortes (de nombreux records mensuels battus) ont été dévastatrices pour la végétation et les cultures, qui ont été détruites localement en intégralité sur certaines parcelles, après une incroyable séquence chaude fin mars (>>, >>, >>).

Carte : Météo-France /Twitter Gaëtan Heymes

 

Au niveau géographique, ce sont les régions situées au nord de la Loire qui ont subi le froid le plus marqué avec une anomalie thermique en dessous des -1°C. Au nord de la Seine et surtout sur les Hauts-de-France, certaines villes ont même une anomalie de -2°C (-2.1°C au Touquet, -2.2°C à Charleville-Mézières et Caen, -2.3°C à Beauvais et jusqu'à -2.5°C à Calais). La capitale a été concerné par ces conditions peu printanières avec une anomalie de -1.1°C au parc Montsouris par rapport à la moyenne 1981-2010.


Elles sont rares mais elles existent, certaines villes ont vécu un mois d'avril dans les normes habituelles, voire légèrement plus douces. Elles se situent dans le quart Sud-Ouest du pays, secteur bien moins concerné par la fraîcheur (+0.2°C à Niort, +0.3°C à Limoges, +0.4°C à Cognac et jusqu'à +0.5°C à Bordeaux pour le maximum de notre panel).

 

 

Après un mois de mars déjà bien sec (-53%, 8e mois de mars le plus sec), avril 2021 n'a pas amélioré la situation, bien au contraire. Avec un déficit national sur notre panel de -45%, il se situe au 11e rang des mois d'avril les plus secs depuis le début de la série statistique en 1959. Avec un tel constat, le spectre de la sécheresse a refait son apparition (>>) et les premières restriction sur l'usage de l'eau ont été mis en place. Ceci s'explique par ce même flux continental (vent de Nord-Est) qui, outre ayant apporté de la fraîcheur, s'est accompagné un vent sec.

 

Ce mois sec s'est constaté sur la quasi-intégralité des régions, principalement à l'Ouest de la France où le déficit chute sous les 70%. Les pluies ont été très infimes, presque inexistantes dans le Centre-Ouest ou encore sur le Finistère avec un déficit se creusant localement sous les 80 voire 90% ! Notons par exemple -81% à Cognac, -87% à Nantes, -89% à Niort, -91% à Tours et même -92% du côté du Finistère, à Brest ! La capitale n'est pas bien mieux garnie, avec un bilan de -40% par rapport à la moyenne sur la station de Paris-Montsouris.

 

Unique exception, seule la Provence et la Côte d'Azur ont eu un mois d'avril relativement humide et nettement excédentaire à l'échelle nationale (+34% à Marignane, +61% à Hyères, +77% à Nice et jusqu'à +91% à Saint-Auban soit près de deux fois la norme mensuelle).

 

En termes de cumul, ceci se traduit par un total de moins de 30mm sur la moitié des villes de notre panel (Paris-Monsouris a atteint les 31.2mm). Nous pouvons même parler d'un mois exceptionnellement sec sur plusieurs régions de l'Ouest où la barre des 10mm n'a pas été franchie (7.8mm à Nantes, 7.5mm à Niort, 7.4mm à Brest, seulement 5.0mm à Tours et même 1mm sur l'île de Ré). A l'échelle départementale, l'Indre-et-Loire a été le plus sec (8mm en moyenne).

 

A l'inverse, le quart Sud-Est a donc bénéficié de pluies récurrentes et abondantes. Toutes les villes de notre panel ont approché ou dépassé les 70mm en région PACA, et plusieurs postes sont parvenus à dépasser le seuil fatidique des 100mm cumulés (107.7mm à Montélimar, 122.6mm à Nice, 128.1mm à Saint-Auban, et un maximum de 196mm sur les pentes du Mont Ventoux). Au niveau départemental, ce sont les Alpes-de-Haute-Provence qui détiennent la palme du mois d'avril 2021 le plus arrosé (125mm en moyenne).

 

 

Déjà très ensoleillé en mars (+27%), ce mois d'avril a été dans la même lignée avec un excédent national de +32% sur notre panel de stations. Une nouvelle fois, les conditions anticycloniques et le vent d'Est à Nord-Est continental sont les principales raisons de cet ensoleillement très généreux.

 

Le soleil a brillé bien généreusement, très largement au dessus des attentes d'un mois d'avril habituel. Si l'excédent d'ensoleillement dépasse les +30% sur toute la moitié Nord (ainsi que sur le nord de l'Aquitaine), le bilan est clairement exceptionnel en se dirigeant vers le quart Nord-Ouest. Sur la Basse-Normandie, les Pays-de-la-Loire ainsi qu'en Bretagne, cet excédent parvient à dépasser les +60% ! Nous pouvons noter par exemple les +61% à Angers et Rennes, +64% à La Roche-sur-Yon, +66% à Caen, +67% à Nantes et un maximum de +74% à Saint-Brieuc ! Sur l'Ile-de-France, le soleil a été omniprésent avec un bilan lui aussi largement excédentaire : +44% à Melun et même +50% à Paris-Montsouris.

 

A contrario, avec une forte humidité, l'ensoleillement a été quelques peu limité près de la Méditerranée au cours du mois écoulé, tout juste dans les moyennes de saison voire même légèrement en deçà (déficit atteignant -1% à Perpignan, -4% à Embrun, -8% à Saint-Auban et jusqu'à -17% sur la Côte d'Azur à Nice).
 

 

Avec un tel excédent global combiné à une certaine "grisaille" près de la grande bleue, le pourtour Méditerranéen ne pouvait pas se targuer d'être le lieu le plus ensoleillé de France au cours de ce mois d'avril, bien au contraire. Une situation assez rare pour être signalée : la ville la plus ensoleillée de France au mois d'avril se situe en Bretagne (296 heures) tandis que la moins ensoleillée situe tout simplement sur la Côte d'Azur, à Nice (187 heures) !

 

Il fallait en effet se rendre dans la partie Nord et surtout Nord-Ouest du territoire pour cumuler plus de 250 heures de soleil en ce mois d'avril (jusqu'à 271h à Niort, 276h à Angers, 278h à Caen, 280h à La Roche-Sur-Yon, 284h à Nantes et donc 296h à Dinard, non représenté ici sur notre carte). Paris a cumulé 249 heures de soleil sur sa station du Parc Montsouris.

 

Aucune ville située dans le Sud-Est (et plus globalement dans toute la moitié Sud) n'est parvenue à franchir cette barre des 250h. Outre Nice, certaines n'ont d'ailleurs pas pu dépasser les 200h (199h à Embrun, 198h au Puy-en-Velay, 193h à Saint-Girons, 190h à Tarbes).

 

 

RÉCAPITULATIF :

 

 

* PANEL DE 73 STATIONS

Température – pluviométrie – ensoleillement :
Agen, Ajaccio, Albi, Alençon, Angers, Aurillac, Bastia, Beauvais, Bergerac, Besançon, Biarritz, Bordeaux, Bourg-Saint-Maurice, Bourges, Brest, Brive, Caen, Calais, Carcassonne, Charleville-Mézières, Chartres, Château-Arnoux-Saint-Auban, Châteauroux, Clermont-Ferrand, Cognac, Colmar, Dijon, Embrun, La-Roche-sur-Yon, Langres, Le Mans, Le-Puy-en-Velay, Le Touquet, Limoges, Lorient, Luxeuil, Lyon-Bron, Mâcon, Marseille-Marignane, Melun, Millau, Mont-de-Marsan, Montélimar, Montpellier, Nancy-Essey, Nantes, Nevers, Nice, Nîmes-Courbessac, Niort, Orléans, Paris-Montsouris, Perpignan, Poitiers, Rennes, Saint-Brieuc, Saint-Etienne, Saint-Dizier, Saint-Geoirs (Grenoble), Saint-Girons, Saint-Quentin, Strasbourg, Tarbes, Toulouse-Blagnac, Tours, Troyes.

 

Température – pluviométrie (absence de données d’ensoleillement) :
Abbeville, Cherbourg, Hyères, Lille,  Metz, Romorantin, Rouen.

 

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Biarritz

Meteo-biarritz.com est le premier site météo essentiellement dédié à l'agglomération de Biarritz. Il a été créé par Guillaume Séchet (webmaster de meteo-paris.com, météorologiste et ex-présentateur à La Chaîne Météo, spécialiste et auteurs d'ouvrages sur les évènements climatiques). Ce site professionnel et de grande qualité est aussi très complet (grâce à des rubriques ludiques) et surtout très réactif. Il fait partie des 19 sites internet appartenant à meteo-villes.com. Les prévisions météo à 15 jours, totalement gratuites, sont expertisées par une équipe de professionnels qui suit la situation en permanence. Ainsi, en fonction de l'évolution de la situation, ils affinent au mieux leurs prévisions. La tendance météo saisonnière pour la France est également réactualisée très fréquemment. Ce site est aussi un portail météo pour le Pas basque en proposant : les webcams en direct, les données des stations météo en direct, les cartes de suivi des pluies et des nuages, les observations et la localisation des phénomènes météo dangereux sur la région, les suivis climatologiques, le climat du Pays Basque et les records ainsi que normales quotidiennes des températures à Biarritz.

 

Notre ville de BIARRITZ

Biarritz est une commune française située dans le département des Pyrénées-Atlantiques, la région Nouvelle-Aquitaine, et à 50 km de la ville espagnole de Saint-Sébastien.
Cette station balnéaire est l'une des plus prestigieuses de la côte Atlantique française.
L'océan, avec ses puissantes vagues, a fait de Biarritz un spot de surf réputé dans le monde entier.
Le gentilé de Biarritz est Biarrot (Biarròt en gascon, Biarriztar en basque).
La commune a pour devise : J'ai pour moi les vents, les astres et la mer.
Sa superficie est de 12 km² pour une altitude située entre 0 et 85m.
En 2020 sa population était de 25 885 habitants (résidents permanents).


Le climat de Biarritz est océanique. Il y fait assez chaud avec parfois des pluies très abondantes (cumul de 1483 mm) mais il y pleut moins souvent qu’à Brest (181 jours / an) et l'ensoleillement annuel moyen est de 1877 h. Les vagues réputées des surfeurs sont liées à la houle qui prend de l’ampleur par effet du Golfe de Gascogne dessiné en coin (comme une sorte d’entonnoir) et face aux vents d’ouest. Ainsi, les vagues parcourent toute l’Atlantique et viennent s’échouer en fin de course sur les côtes.


L'histoire de Biarritz : Station balnéaire réputée depuis le 19è siècle, elle était constituée d'un tout petit village de pêcheurs de baleine (dès le 11è siècle) quand Victor Hugo la découvrit en 1843. Il évoquait déjà le risque de la voir devenir une ville balnéaire. Le village était à l'origine constitué de deux centres de peuplement : l'un au quartier de l'église Saint-Martin et l'autre au port de pêche (Port-Vieux) défendu par le château de Belay ou Ferragus. Son blason montre une grande barque baleinière qui reste le symbole de la ville. La population est d'origine vasconne. Il est difficile de statuer clairement entre des racines basques, ou gasconnes. Biarritz faisait — d'un point de vue administratif — partie du Labourd, province basque, jusqu'en 1790. Le premier phare fut construit en 1650. Dès 1784, les bains de mer sont à la mode et Napoléon s'y baigna en 1808. L'impératrice Eugénie décida d'en faire sa villégiature après y avoir séjourné deux mois en 1854 et Napoléon III lui construisit un palais de forme de E. De cette histoire, Biarritz a gardé quelques immeubles caractéristiques comme une église orthodoxe à la coupole peinte en bleu à rapprocher des visites de l'aristocratie russe d'avant la Révolution russe . Créé en 1894, agrandi deux fois (1911 et 1926) et toujours vivant aujourd'hui, le grand magasin Biarritz Bonheur est à l'époque un temple du luxe et de la mode. Au début du XXe siècle, la majorité de ses employés parlent anglais. En 1940, durant la Seconde Guerre mondiale, les Allemands creusent le mur de l'Atlantique dans les falaises de Biarritz. Le 27 juin 1940, les troupes allemandes occupent la côte basque. Fin 1942, le capitaine de corvette Ludwig projette et conçoit avec l'Organisation Todt, l'incroyable poste de commandement du plateau de l'Atalaye codé BA 39-40. Il s'y installe jusqu'à la libération. Mais aucun débarquement ne se déroula à Biarritz. Le 17 mars 1944, la ville est tout de même bombardée par la deuxième vague de bombardiers de l'aviation alliée. En 1957, le scénariste américain Peter Viertel, de passage à Biarritz avec son épouse Deborah Kerr pour le tournage du film "Le Soleil se lève aussi", utilise une planche de surf qu'un ami a fait venir par avion de Californie. C'est le lancement de ce sport à Biarritz. Les premiers Biarrots s'essayent au surf et lancent une mode qui va durer en s'appuyant sur la qualité des vagues de la côte Atlantique. Aujourd'hui, la ville est devenue un des pôles européens et mondiaux de ce sport de glisse.


Les principaux centres d’intérêt de Biarritz sont : le rocher de la Vierge, la villa Eugénie (hôtel du Palais), la villa Natacha, le Casino, le phare, les crampottes (cabanes des pêcheurs) et bien entendu, le surf !